Ceux qui pensent que je suis un petit con ont raison
La rédaction

A l'issue du programme libre durant lequel il a encore une fois chuté, Brian Joubert a affirmé, au micro de Nelson Monfort, qu'il acceptait les propos de Didier Gailhaguet et qu'il allait changer.

"Depuis deux ans, je ne suis plus moi-même" a avoué Brian Joubert au micro de France Télévision. A la sortie de sa prestation en demi-teinte dans le programme libre, le patineur français s'est dit "heureux" d'en finir avec ces Jeux Olympiques: "J'ai le sourire parce que c'est fini, je me suis battu mais je suis content que ce soit terminé pour tourner la page". Ensuite, il s'est franchement confié à Nelson Monfort: "Ce matin après l'entraînement, j'ai craqué, j'étais pas bien, j'ai pleuré".

Cible de toutes les critiques depuis son échec mardi soir lors du programme court, le champion vivait un vrai cauchemar. Il a notamment été touché par les propos de Didier Gailhaguet. Le président de la fédération française des sports de glace l'avait affectueusement traité de "petit con", avant d'expliquer: "Il bricole de manière artisanale à Poitiers, parce qu'on ne décroche pas une médaille olympique en se mettant à bosser deux mois avant les Jeux, parce qu'il ne veut pas partir bosser à l'étranger avec les meilleurs, parce que le niveau monte en qualité et en quantité sans attendre qu'il se décide à bosser en conséquence, parce qu'il n'est pas capable de bosser six heures par jour."

Brian Joubert n'en veux visiblement pas à son président de fédé, avec qui il a toujours eu de bon rapport. "Il me l'a dit en face, et il a raison. Tous ceux qui pensent que je suis un petit con, ils ont raison" a balancé le patineur. "Venant de sa part, ce n'est pas méchant. Il me l'a dit lors d'un debriefing, c'est quelqu'un d'important pour moi, il me soutient. Il fallait que j'entende des choses. J'ai mal travaillé, je n'étais plus moi-même pendant deux ans... Si j'ai été un petit con, il ne faut plus que je le sois", a-t-il reconnu.

Désormais, Brian va changer, il l'a promis: "J'ai voulu tout diriger, ne pas écouter mes proches. Ils m'ont laissé faire mes bêtises tout seul... Je n'en faisais qu'à ma tête, il n'y avait pas moyen de discuter ". Une grosse remise en question est en vue pour Brian Joubert.