Plongé en totale immersion dans la mythique ville israélienne de Jérusalem, Le 10 Sport a chaussé les baskets. Voici, de l’intérieur, à quoi ressemble cette expérience unique ou se mêlent beautés historiques et une convivialité permanente.
Le marathon de Jérusalem n’en est qu’à sa deuxième édition. Mais déjà, le rendez-vous a tout pour être incontournable. En témoigne, la présence de plusieurs milliers d’athlètes au départ des quatre courses de la journée (4,2 km, 10 km, semi-marathon et marathon). « Un ami était là l’année dernière, raconte Patrick, irlandais de 46 ans. Il m’a montré les photos de son séjour et de la course. Ça m’a donné envie de venir… Malheureusement, je me suis blessé la semaine dernière, donc je ne peux pas courir. Mais je suis venu avec des amis et je les encourage. » Posté à quelques pas de la Porte de Jaffa, Patrick suivra la course en plein cœur de la vieille ville, regrettant de ne pouvoir fouler les voies pavées et l’unique ambiance qui règne dans cette ville.
« J’adore ce type de départ » À la différence de ce pauvre Patrick, Le 10 Sport a pu prendre part à l’évènement. Pas assez préparé (ou courageux…) pour le marathon, nous nous sommes aventurés sur le 10 km. Debout à 6 h du matin, pour un petit déjeuner vite avalé, nous voilà chaussé et équipé en moins de 5 minutes, prêt à découvrir ce parcours que bon nombres d’athlètes, croisés la veille, nous ont vendu comme « splendide ».
À peine arrivé sur la zone de départ, proche du musée d’Israël, nous voilà plongé dans la foule et l’ambiance musicale déjà surchauffée. « J’adore ce type de départ, s’enthousiasme Alice, en plein échauffement. Je ne cours pas souvent mais j’aime voir tout ce monde, ce bruit et cette tension (rire). Même si je sais que je ne vais pas gagner, je stresse un peu. » Sensation identique pour Le 10 Sport qui tente de s’échauffer entre deux conversations avec les locaux. Plus que quelques minutes avant le starter, quelques lignes droites. C’est parti !
Les yeux vers le ciel… Pour démarrer l’épreuve, les organisateurs ont fait les choses bien : de la descente… Plusieurs centaines de mètre, pour se mettre en jambe, et nous voilà plongé dans le vif du sujet, porté par la foule et ses sourires innombrables. Les leaders se sont déjà positionnés aux avant-postes, terminant le premier des dix kilomètres, que nous franchissons à peine les 500 premiers mètres. À ce moment, les difficultés commencent… La montée de la rue Yizhak Rabin commence par mettre à l’épreuve cuisses et moral. La relance vers King Georges, à l’abord du troisième kilomètre, épuise un peu plus notre capital énergie. Mais très vite, la ville s’impose à nos yeux. L’effort s’évapore au rythme de nos foulées et nous arrivons à la célèbre Porte de Jaffa, l’une des douze que compte Jérusalem. L’accès s’y fait dans une pente ascendante, mais étrangement, la douleur est ailleurs. « J’imagine ce que vous devez ressentir au moment d’entrer dans la vieille ville, soupire Patrick, notre convalescent. Cette ville est une pure merveille. La simple idée de pouvoir y courir me rendrait presque heureux (sourire). » Un bonheur réel, qui fait lever les yeux vers le ciel et tourner la tête en permanence. Jérusalem, l’Historique, théâtre d’un rêve éveillé dans lequel courir devient un privilège.
La plus belle des lignes droites ! Le passage dans la vieille est bref, mais intense. La suite, c’est un passage fluide dans la ville moderne jusqu’au plateau final. Devant nous, se dresse une ligne droite vers l’arrivée. Accueilli par des spectateurs sur le bord de la route et un soleil timide, mais volontaire, nous voilà dans les deux derniers kilomètres de l’épreuve. Déjà ? Plus de quarante minutes se sont déjà écoulées (oui, nous avons pris notre temps…) mais elles n’ont semblé n’être qu’une petite dizaine, pas plus. Bercé par ce paysage merveilleux, nous voilà prêt à faire demi-tour pour en goûter un peu plus. Pas de flamme rouge mais l’indication du neuvième et dernier kilomètre : nous y sommes. Sur les bases de 50 minutes, nous accélérons un peu la cadence pour descendre en dessous de la marque chronométrique… Pari réussi : 49’’48 ! Il était temps… Mais que l’aventure fut belle !
Résultats du Marathon
- David Toniok (Kenya) : 2’19’’52
- Gudeta Biratu (Ethiopie) : 2’22’’42
- John Mutai (Kenya) : 2’23’’31