Rachida Brakni s'est mise dans la peau d'une sportive de haut niveau, dans « La ligne droite », le film de Régis Warnier. Une expérience qui n'occulte pas ses autres projets professionnels avec son mari? Eric Cantona.
C’est son côté sportif de haut niveau qui vous a attiré chez Eric Cantona ? Pas du tout ! Je n’ai pas connu un sportif, j’ai connu un grand acteur. J’ai pu me rendre compte après que c’était un grand sportif aussi.
Vous vous êtes beaucoup entraînée pour tourner « La ligne droite ». Etiez-vous vous-même une sportive avant ? Je l’étais oui puisque j’ai fait beaucoup d’athlétisme plus jeune. Quand j’étais ado, ça canalisait mon énergie parce que j’étais plutôt d’un tempérament sanguin. Je trouve que le sport permet de libérer l’esprit. Malheureusement, depuis le mois de juillet, je ne peux plus courir puisque j’ai eu un accident pendant le tournage. Mais dès que je pourrais recourir, je remettrais les baskets.
Vous connaissez donc désormais le sentiment de la blessure lorsque l’on est sportif de haut niveau… Oui mais moi ce n’est rien. Je connais des athlètes qui ne peuvent plus participer aux compétitions à cause de leur blessure. Leur carrière est pourtant très courte. Nous les acteurs, ça dure toute une vie. Il n’y a pas l’idée de retraite. On peut mourir sur les planches ou sur un tournage. C’est surtout une leçon par rapport à une éventuelle traversée du désert que peut avoir un acteur. Ma rupture du tendon d’Achille survenu à la fin du film et qui m'a empêché de participer au meeting Areva m’a bien plombé parce que j’ai été plâtré, opéré... Mais je me disais que ce n’était pas mon gagne-pain. Je n’avais donc pas le droit de me plaindre. De ce point de vu e-à, c’est une leçon de sagesse et d’humilité.
Et ce point de vue, l’avez-vous partagé avec Eric Cantona ? Vous imaginez bien que j’échange beaucoup avec Eric. C’est mon mari. Nous échangeons sur tout. Mais je ne vous dirais pas ce qu’on se dit… (Rires).
Quels sont vos projets aujourd’hui ?
D’abord un film d’HPG que je viens de tourner avec Eric. Je serais également au théâtre Marigny au mois de mai dans une pièce de Danièle Thompson. Et puis surtout je prépare un album qui sortira à l’automne. Eric en a écrit les textes et Cali a composé la musique. Ce sera rock avec des bons sons de guitare électrique. Et ce sera en français.
La musique c’est votre autre passion ? Ca faisait longtemps que j’en avais envie. Ce n’est pas tant de faire un album mais c’est surtout de faire de la scène. Être avec un groupe, une bande de mecs et jouer.
Et les textes d’Eric, ils parlent de quoi ? Il a eu cette capacité incroyable d’écrire comme une femme. En fait, ce ne sont que des histoires de filles, des sujets que moi j’avais envie d’aborder, dont je lui parlais et c’est lui qui a réussi à en faire des textes. C’est assez saisissant. D’ailleurs parfois, je me dis que je ne devrais pas dire que c’est lui qui les a écrits et dire que c’est moi. Il a bien compris les problématiques féminines.
Retrouvez l'interview de Rachida Brakni dans son intégralité dans le journal LE 10 SPORT en vente dans les kiosques depuis jeudi matin.