Surprotégé et toujours couvert, Lance Armstrong aurait réussi à empêcher une perquisition lors du Tour de France de 2005. Même si le dopage du coureur n'a encore jamais été prouvé, les éléments révélés ces derniers jours viennent confirmer que l'homme ne tournait pas qu'à l'eau claire.
«Je me suis éclaté à courir le #poweroffour ce matin. Je me suis fait botter les fesses par un gamin assez jeune pour être mon fils ! Retenez bien ce nom !», a indiqué le Texan sur Twitter, hier. Hallucinant d'arrogance, Lance Armstrong choisit d'étaler ses performances dans une course de VTT amateur (à Aspen) alors que la planète du cyclisme vacille de la décision de l'agence anti-dopage américaine (Usada) de radier à vie le coureur de l'US POSTAL puis de Discovery Channel. Arrogance, un mot qui s'est toujours rapproché de celui qui se retrouve finalement déchu de tous ses titres. Mais là ne s'arrête pas la sale histoire de celui qui s'est fait passer aux yeux du monde pour un champion hors-pair. Depuis cette décision prise dans la semaine, les langues se délient.
On apprend ce matin de la bouche d'un des avocats impliqué dans une affaire impliquant Lance Armstrong au Texas que « en 2005, une perquisition a été empêchée sur le Tour », dans les colonnes du JDD. Maître Thibault de Montbrial rappelle que tout le monde avait des soupçons sur le coureur depuis 2004 « mais en France notamment, tout le monde a fermé les yeux. Pis, Armstrong a été protégé. ».
« Lance Armstrong a été protégé par l'Union Cycliste Internationale »
Le témoignage du magistrat repose sur des faits qui se seraient déroulés lors du Tour de France de 2005. « Je sais que lors du Tour de France de 2005, à la deuxième étape de repos, à Pau, l’équipe US Postal de Lance Armstrong a été à deux doigts d’écoper d’une perquisition à son hôtel. C’est quelque chose qui ne s’est jamais su jusqu’à aujourd’hui, mais la police italienne avait obtenu peu de temps auparavant d’excellentes informations sur une filière de produits dopants d’avant- garde et des soupçons sur des ramifications sur l’équipe d’Armstrong. Un service d’enquête français est venu de Paris pour opérer une descente. Mais je sais de très bonne source que vers 17 heures, alors qu’ils étaient devant l’hôtel, les enquêteurs français ont reçu un feu rouge. Et l’opération prévue a été annulée à la dernière minute. Je ne sais pas qui a donné cet ordre… mais je sais que les enquêteurs étaient furieux de devoir rebrousser chemin. À l’évidence, Lance Armstrong était bel et bien protégé en France. » ajoutant « en premier lieu par l’Union cycliste internationale ». Il semblerait que le verdict rendu par l'Usada n'a pas fini de délier les langues de ceux qui avaient préféré se ranger du côté de l'omerta générale pour éviter l'opprobre d'avoir oser touché l'empereur Armstrong. A présent, l'UCI et tous ceux qui sont soupçonnés d'avoir su que l'Américain se dopait vont devoir donner des explications. Le Tour de France n'a décidémment pas fini d'être tourmenté par ces affaires de dopage.