Le président de la FIA, devant les arguments de Renault, a reculé de manière spectaculaire. Et c'est tout le monde de la F1 qui en prend un coup.
A l'annonce de la sanction, rendue publique à l'hôtel Crillon, les observateurs n'ont pu s'empêcher de réprimer un petit sourire. Flavio Briatore sanctionné à vie alors que Renault, sous le coup d'un sursis, va pouvoir recourir en toute impunité. Il y a de quoi être étonné. Mais pas longtemps. Il faut dire que l'écurie au losange a une importance inestimable dans le microcosme de la Formule 1. Renault, c'est l'une des écuries emblématiques de l'histoire de la Formule 1. Le seul grand nom de l'automobile, avec Ferrari et le partant BMW, à mettre au point 100% de sa voiture. Renault, c'est aussi l'écurie de Fernando Alonso, sans aucun doute l'un des pilotes qui déchaine le plus de passion autour de sa discipline. Renault, enfin, motorise d'autres écuries du plateau, notamment Red Bull, la firme de Sebastian Vettel et Mark Webber, deuxième au classement constructeurs.
Dès lors, à l'aube d'une saison 2010 déjà si incertaine et au sortir d'un conflit qui a bien failli placer la saison prochaine sous une atmosphère délétère, sanctionner Renault au point de remettre en cause sa participation au prochain Championnat du Monde se révélait impossible pour un Max Mosley bien conscient de l'impact médiatique et des passions qui gravitent autour de l'écurie au losange. Et de toutes les retombées financières qui en découlent. Pour tenter de sauver les apparences, Flavio Briatore a été désigné coupable exclusif en étant suspendu à vie. Mais personne n'y croit vraiment, et la Formule 1, pas vraiment mise en valeur ces dernières mois avec le conflit ouvert entre la FIA et la FOTA au sujet de l'organisation de la saison prochaine, perd un dose supplémentaire d'un crédit déjà bien entamé. Heureusement que, sur la piste, la lutte est belle. Car en dehors, ce n'est pas joli à voir...