Alors que Ferrari peut désormais rivaliser avec Red Bull pour les premières places, la première partie de saison de la Scuderia reste frustrante. L’écurie italienne a fait plusieurs erreurs qui lui ont coûté des points cette année. Malgré l’écart qui s’est creusé au classement, Mattia Binotto estime avant la reprise que les monoplaces des deux équipes sont d'une qualité similaire.
Ferrari est de retour. Après deux saisons à se battre avec le reste du peloton, la Scuderia est désormais aux avant-postes, à batailler avec Red Bull et Mercedes pour les premières places. Malgré ce renouveau, c’est un sentiment de frustration qui semble prédominer lorsque l’on parle de l’écurie italienne. Actuellement deuxième au classement constructeur, Charles Leclerc et son équipe comptent 97 points de retard sur Red Bull. Mais si Ferrari n’avait pas été auteur de plusieurs erreurs stratégiques, ou si ses pilotes n’étaient pas allés à la faute à de nombreuses reprises, le Scuderia pourrait être plus proche de l’écurie autrichienne.
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— le10sport (@le10sport) August 24, 2022
« On ne peut pas dire qu’une voiture est meilleure qu’une autre »
Pour Mattia Binotto, cela ne s’explique pas par la différence de niveau entre les voitures : « nos F1 sont pratiquement aussi rapides », a-t-il confié, des propos rapportés par Nextgen-Auto. « Nous sommes à moins d’un dixième. On ne peut pas dire qu’une voiture est meilleure qu’une autre. Il y a des circuits qui nous conviennent un peu mieux et d’autres où Red Bull est en avance. En fin de compte, les réglages, les conditions extérieures et la forme des pilotes décident. Cela s’applique également à l’efficacité des voitures. En début de saison, Red Bull était meilleure. Ils avaient un aileron arrière plus efficace avec le DRS engagé. Nous avons réduit le déficit avec un nouvel arrière. L’équilibre des performances est une bonne chose parce que nos voitures sont si différentes. »
« Nous aurions pu gagner huit fois sans nos problèmes »
« Concernant l’efficacité, nous n’avons remporté que quatre des 13 courses. Red Bull est en effet plus efficace. Mais nous aurions pu gagner huit fois sans nos problèmes, » a poursuivi Mattia Binotto. « Donc l’équilibre aurait été exactement dans l’autre sens. La vérité se situe probablement quelque part au milieu. Oui, Red Bull avait aussi des problèmes de fiabilité. Mais ils n’ont jamais été en tête lorsqu’ils ont eu leurs abandons. Pour nous, c’était toujours l’inverse. En Espagne, en Azerbaïdjan et en France. En matière de stabilité, nous payons le prix du grand bond en avant dans le développement que nous avons fait. Beaucoup plus de choses ont changé sur notre moteur que sur celui de notre adversaire. Nous avons dû rattraper un gros déficit. »
« Je n’ai jamais vu un tel bond en avant en 27 ans chez Ferrari »
Pour le patron de Ferrari, les problèmes de son équipe s’expliquent par un développement trop rapide : « nous en payons certainement le prix », a-t-il déclaré. « Il était clair pour nous que nous devions nous pousser à la limite. Après tout, nous ne pouvions pas conserver un déficit à une époque où le développement des moteurs est gelé. Les objectifs que nous nous étions fixés étaient très ambitieux. Je n’ai jamais vu un tel bond en avant en 27 ans chez Ferrari. C’était une réalisation exceptionnelle, surtout à une époque où les heures de banc d’essai sont limitées. Et c’est exactement ce que nous avons payé en termes de fiabilité. » RedBull est prévenu, Ferrari n'abdique pas et reste confiant.