Tottenham, du gâchis pour Hugo Lloris ?
La rédaction

Jean-Michel Aulas l’a confirmé depuis Monaco, Hugo Lloris est actuellement dans l’avion pour Londres où il va officiellement s’engager avec Tottenham avant ce soir. Montant de la transaction : 15 millions d’euros. Mais le capitaine des Bleus n’aurait-il pas pu viser mieux ?

OUI : Tottenham n’est pas meilleur que Lyon
Il ne faut pas aller bien loin pour comparer Tottenham et Lyon, même s’ils ne se sont jamais affrontés : ce vendredi après-midi, lors du tirage au sort de l’Europa League, les deux clubs étaient dans le même chapeau. Quatrièmes de Premier League la saison dernière, les Spurs n’ont participé qu’à… deux reprises à la Ligue des champions ! Pis, en Angleterre, avec City, United et Chelsea, Tottenham va devoir patienter avant d’espérer glaner un troisième titre national. Si les Spurs s’avèrent être une valeur montante en Europe, ils font toujours partie des seconds couteaux.

OUI : c’est l’un des tout meilleurs à son poste
Incontournable en équipe de France et à Lyon depuis quatre ans, Hugo Lloris fait partie, aujourd’hui, dans la lignée des grands gardiens tricolores, des cinq meilleurs portiers européens. Que ce soit chez les Bleus, au Mondial et à l’Euro, ou à l’OL, en Ligue 1 et en C1, l’ancien Niçois, souvent peu aidé par sa défense, a, la plupart du temps, sauvé ses équipes. Les 15 millions d’euros dépensés par Tottenham témoignent de la nouvelle dimension qu’il a prise.

NON : Lloris est surcoté
Et si, finalement, Hugo Lloris n’était pas surcoté ? Le fait qu’aucun grand club européen ne se manifeste et fasse le forcing pour le recruter est peut-être un signe… En Angleterre, en tout cas, aujourd’hui, le capitaine des Bleus est quasiment méconnu et devra faire ses preuves. Si, sur les pelouses européennes et de Ligue 1, mais surtout avec les Bleus, l’ancien Niçois a déjà grandement justifié toutes les attentes placées en lui, son palmarès reste bien maigrichon…

NON : le marché était trop fermé
De Gea à Manchester United, Hart à Manchester City, Cech à Chelsea, Reina à Liverpool, Casillas au Real Madrid, Valdes au Barça, Buffon à la Juve, Neuer au Bayern… Excepté Arsenal, avec Szczesny, les mastodontes européens sont actuellement suffisamment bien fournis dans les buts et n’étaient clairement pas dans le besoin. Encore plus à ce prix-là (15 millions d’euros). Et à Arsenal, Arsène Wenger n’était pas le plus grand fan de l’international français. Marché fermé, choix par défaut ?