Ruiz : « Messi ou Ronaldo ? Je dis Messi »
La rédaction

Alexandre Ruiz, spécialiste de la Liga et animateur particulier à l’occasion du Clasico retransmis sur beInSPORT, donne son avis d’expert sur un match forcément hors norme.

Liga justement, comment présenteriez-vous ce match ? On sait ce qui se passe en Espagne et au pays catalan actuellement et en ces dates historiques du mois de septembre. Parfois le Barça est un étendard aux pro-catalanisme. Certains joueurs sont pro-catalanistes on le sait. Ils se disent qu'ils vont jouer contre le pouvoir central de Madrid. Il va y avoir ce côté politique et on va voir des manifestations, c'est sûr qu'on va voir des choses. Ca, il faut l'avoir en tête. Et puis, il y a l'enjeu sportif. Simple. De deux équipes qui s'affrontent avec huit points d'écart avec le Barça devant et avec Madrid et cette arrogance parfois positive, parfois négative de Mourinho que l'on attend. Le premier vrai gros classico pour Vilanova. La lutte à distance Messi-Cristiano. Les deux hommes sont pile au coude à coude, au nombre de buts marqués que ce soit en Liga ou en Ligue Des Champions. Il y a aussi Benzema qui était un peu mis dans les cordes en championnat parce qu'on a compris que Mourinho sentait peut-être plus titulaire Higuain en championnat et Benzema, c'est son Monsieur Champions League. Du coup, il revient en forme pile au bon moment. Il y a tellement d'histoires à raconter dans ces matchs. On va voir un Puyol en tribune que tout le monde va voir, que tout le monde va saluer, applaudir, que le public va scander. Eric Abidal, qui sera avec nous, est un pote de Sony. Est-ce qu'on va le retrouver ? Est-ce qu'on va faire des choses avec eux ? On va voir. On parlera de Ramos, on parlera de Kaka qui revient de nulle part. Avec Ozil, avec Modric, et le petit Varane. Il y a vraiment des trucs à gogo. C'est le moment que l'on attend. Voilà aussi pourquoi nous, dans le Club, on a décidé de faire ce journal du Classico. Il n'y a pas un amoureux du foot qui n'a pas un côté, soit pour Barcelone, soit pour le Real. Tous les soirs, quand on fait notre journal du Classico dans le Club, on voit que les gens envient beaucoup de messages. On va l'améliorer ce produit dans quelques semaines mais je ne peux pas trop en dire pour l'instant. En gros, on va avoir des correspondants, des envoyés spéciaux tous les jours …

Avant, c'était comment ? On est fort de la relation qu'on avait avec Media Pro. On reçoit tous les jours ces images car on a eu des droits d'exclusivité dessus. Maintenant, on aura la chance d'avoir quelqu'un sur place qui aura vu ces images avant que nous les recevions donc il y aura un décryptage premier et brut dessus. Il va pouvoir nous apporter autre chose que le simple regard que nous avons ici à Paris. Donc, il va nous apporter ce petit plus. Ce match, je l'attends avec impatience car en tête on a toutes ces images. Quand je dis que le football est un prisme de société, ce match en est le parfait exemple. Il est certain que je vais parler toute la journée, puisque j'aurais la place du début jusqu'à la fin de parler de tout ce qui se passe sur le plan économique. Je vais aller voir dans les bars s'il y a du monde, de l'affluence, je vais aller parler au gérant du bar. Qu'est-ce qu'il se passe, c'est la crise ? Tu as dû baisser le prix de ton café...

Ballon d'or, Messi ou Ronaldo ? Ce match va-t-il nous donner la réponse ? Ou Casillas, ou Iniesta ? Ma fibre spanish va te dire qu'on doit souligner ces talents-là. Casillas est juste un monstre. Cela ferait du bien de revoir un gardien. Un mec comme Iniesta, ce serait intéressant. C'est un mec plus discret, humain, d'une force technique et tactique incroyable. Entre Messi et Ronaldo. Je te dis Messi. Il est sur une autre planète. Il est en train de trouver son chemin avec l'Argentine.

Sans trophée ? Ce n’est pas une question de trophée. Le donner que sur des titres, ça me dérange profondément. Je le donne à MessI.

Par Arnaud Boisteau