33 buts toutes compétitions confondues après celui contre Liverpool. Wayne Rooney explose tous les records. Et ce n'est qu'un début. Star du Mondial 2010. Ballon d'Or. La voie royale est déjà tracée.
11 juillet, Johannesburg. Passe de Gerrard, crochet parfait sur Iker Casillas, Wayne Rooney offre le titre de champion du monde à l'Angleterre devant l'Espagne (2-1). Une compétition qui consacre Rooney, son meilleur buteur... Non, vous n'avez pas entre les mains Le 10 Sport du 12 juillet 2010. Mais avouez que l'histoire a de la gueule, et surtout un réalisme à couper le souffle. Avec le Rooney version 2010, la réalité dépasse de toute façon toute forme de fiction. Largement en tête au classement du Soulier d'Or, meilleur buteur de Premier League (avec 26 unités) et, surtout, parfaitement dans les temps (le Portugais en était à 30 buts à cette époque de l'année) pour détruire le fameux record de Cristiano Ronaldo qui avait, sous le maillot des Red Devils, fait trembler les filets à 42 reprises en 2007/08, le gamin d'Everton affole tous les compteurs.
Fini la schizophrénie
Même Jacques Crevoisier, consultant Canal + spécialiste de Premier League en est baba. Trouvant le total du Portugais « inaccessible » avant d'estimer que « neuf buts, à la moyenne à laquelle Rooney tourne actuellement, c'est faisable », Crevoisier est atteint d'un syndrome schyzophrènique compréhensible: la raison qui fait face aux espoirs sans limite. Une dichotomie si évidente lorsque l'on aborde le sujet Rooney. Après tout, l'homme de tous les sacrifices, plantant ses quinze buts par saison, devenu destructeur de gardien de buts à la chaine, c'est bien lui, non ? « Après son repositionnement dans l'axe, il a retrouvé son vrai poste, confirme Crevoisier. Il s'est longtemps sacrifié en évoluant sur le côté. Il est tellement adroit devant le but, en pleine confiance, que le registre dans lequel il évolue aujourd'hui est optimal. » Fini donc le temps du dédoublement de personnalité. Rooney a trouvé sa voie. Voie express vers la cage adverse.
1,15 but par match !
Avec 1,15 but par match, Rooney présente un ratio but/match quasiment inégalable. Ronaldo, qui avait terminé à 1,14 lors de son année historique, est le seul à faire mieux avec 1,09, mais « seulement » 22 buts. Messi (1,19), Drogba (1,22) ou Di Natale (1,42) affichent de jolis chiffres, mais ne sont que des satellites tournant autour de la planète Rooney. D'ailleurs, en parlant de planète, si la conquête du globe en Afrique du Sud n'est pas ternie le « déficit de gardien de but », boulet anglais selon Crevoisier, on prend les paris que Rooney en soulèvera un bien doré en décembre prochain. « Pour le Ballon d'Or, oui c'est mon favori, conclut d'ailleurs le consultant. Qui, aujourd'hui, peut lui contester ? On ne le donnera pas deux années de suite à Messi, c'est arrivé si rarement. C'est le meilleur joueur en Angleterre, et puisque c'est le meilleur championnat au monde... » Rooney Ballon d'Or, promis juré, c'est le pari sans risque ! Encore un doute ? 62% des internautes du 10 Sport étaient de notre avis lundi dernier. Alors misez un billet, jackpot assuré.