En conflit ouvert avec José Mourinho, lorsqu’il occupait le poste de directeur sportif du Real Madrid, Jorge Valdano a envoyé un nouveau message fort à l’entraîneur portugais. L’ancienne gloire de la Maison Blanche ne supporte plus les protestations incessantes du Special One.
Les deux hommes ne se sont jamais appréciés. José Mourinho et Jorge Valdano n’ont même jamais réussi à cohabiter. L’Argentin en a payé les frais puisque l’ancien coach de l’Inter Milan voulait les pleins pouvoirs. En mai 2011, ce proche du président Florentino Pérez a donc été évincé. Une légende du club en moins. Attaquant du Real Madrid de 1984 à 1987, Valdano a eu du mal à digérer cette décision. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’homme de 57 ans a la rancune tenace.
« Une grande équipe ne devrait pas protester »
Alors, lorsqu’il a eu l’occasion de s’exprimer au micro de la radio espagnole Cadena Ser, Jorge Valdano ne s’est pas fait prier pour tacler José Mourinho. Selon lui, le Real Madrid et son entraîneur ne font que de contester les décisions prises en défaveur du club merengue. « Ce n’est pas bien de protester, assène-t-il. Ce n’est pas digne de Madrid de protester. Une grande équipe ne devrait pas le faire. J’ai vu ce spectacle dans l’autre maison, à Barcelone, pendant 25 ans. Ca m’a donné le sentiment qu’ils étaient affaiblis. Le Real Madrid peut montrer des signes de n’importe quoi mais pas de débilité. » Après avoir lâché ses nerfs, Valdano a tout de même reconnu que l’effectif du club de la capitale était d’une grande qualité. « A tous les postes, nous disposons de l'un des cinq meilleurs joueurs du monde, poursuit-il. Ce que nous possédons au Real Madrid est modèle impressionnant et avec ça vous pouvez conquérir le monde. »
« L’entraîneur joue son poste à chaque partie »
Des propos élogieux qui ont vite été suivis par des nouvelles remontrances. Même si l’Argentin avoue qu’être coach au sein de la Maison Blanche est un poste à risque, il pense également que The Special One devrait s’appuyer sur plus de joueurs du centre de formation. « Au Real Madrid, le résultat est ce qui importe le plus, avoue Valdano. L’entraîneur est celui qui met le plus de choses en jeu à chaque partie, il joue son poste. Parier sur un joueur de niveau international est plus sûr que sur un du centre de formation. » Selon lui, la décision de faire confiance à un jeune que l’on a formé doit donc « revenir au club » et pas seulement à l’entraîneur. Une nouvelle attaque destinée à Mourinho qui ne devrait pas tomber dans l’oreille d’un sourd.
Par Thomas Figueiredo
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