Puel ne veut pas battre Mourinho juste le Real
La rédaction

Fort de son statut de bête noire du Real Madrid en Ligue des Champions, l'OL est confiant. A l'image de son entraîneur qui répond sans concessions sur le Real et Mourinho dans une interview à As.

Le Real Madrid n’a plus gagné contre l’OL en Ligue des Champions lors des 6 dernières rencontres (3 défaites et 3 nuls). Si Claude Puel est toujours maître à bord du vaisseau lyonnais, de l’autre côté Mourinho compte bien mettre fin à cette malédiction. L’homme qu’on dit prophète, the « Special One » est à ce point confiant dans ses capacités et celles de son équipe, qu’il va se présenter à Gerland, un stade qui ne réussi pas aux merengues puisqu’ils ne sont pas parvenus à s’y imposer depuis 3 ans avec une équipe bis. Il faut dire qu’avec la finale de Coupe du Roi et l’interdiction de laisser filer le Barça en championnat, Mou est bien obligé de faire tourner son effectif.

« Ce n’est pas un duel d’entraîneurs » Interrogé sur Mourinho, Claude Puel ne semble pas impressionné outre mesure, pour lui "il n’y a pas de pression particulière. […] Ce n’est pas un défi entre entraîneurs, mon défi c’est de gagner contre Madrid. Je veux voir mon équipe être capable de rivaliser avec le Real Madrid et se qualifier. Le plus important, c’est le collectif." Par ailleurs, les points de similitudes entre les deux hommes ne manquent pas : comme Puel, Mourinho"est un acteur. Il s’amuse avec la presse." Tous deux sont des adeptes du 4-3-3 "mais [ils ont] aussi montré qu’[ils étaient] capables de varier [leur] jeu », et tous deux savent que sans les joueurs ils ne seraient rien : "En vérité, le système importe peu sans les caractéristiques des joueurs, leur condition physique et leurs qualités techniques."

Mourinho, le fin stratège Mais lorsqu’il s’agit de dresser un portrait de l’entraîneur du Real Madrid, on sent que Puel a beaucoup de respect pour le « Special One » : "J’aime suivre les particularités de chaque entraîneur. La manière de coacher… J’ai déjà joué contre Ferguson, Benitez, Ancelotti, Pellegrini." Mais on sent qu’il y a quelque chose de différent avec Mou’. A entendre Puel, on jurerait qu’il dresse le portrait d’un joueur d’échecs : "J’aime beaucoup la façon dont Mourinho déplace ses jetons pendant la partie. Il gère très bien toutes sortes de situations. Parfois, ça passe tout juste, parce que leur milieu de terrain n’est pas très solide et les risques sont grands, mais ça, il le sait." Le football moderne fait reposer tellement de pression sur les joueurs et l’entraîneur que les coachs n’ont pas le droit à l’erreur, quitte à faire jouer Eto’o défenseur : "J’aime beaucoup la manière qu’il a de convaincre les joueurs de se plier à ses exigences. Qu’il ait réussi à faire défendre un attaquant, ça montre le pouvoir de persuasion extraordinaire qu’il a. C’est fabuleux la manière dont il arrive à faire passer ses messages et à obtenir le soutien de tout le monde."

Eliminer le Real encore une fois ? "Je ne saurais pas vous dire… A l’heure actuelle nous avons un banc solide qui nous permet de faire des changements pendant les rencontres.", avoue à demi l’entraîneur de l’Olympique Lyonnais. Mais il sait également que "lors des matchs de Ligue des Champions, les joueurs sont très réceptifs." Et lui qu’on dit autoritaire se met à rire quand on le lui suggère : "Moi, non pas du tout ! Mais il vaut toujours mieux mettre en garde les joueurs. J’essaie de maintenir de la discipline." Les mettre en garde contre l’armada offensive du Real, par exemple, dont Karim Benzema, ex-lyonnais fait partie : "c’est un grand joueur et il peut encore devenir meilleur. C’est un buteur très bon techniquement. Et le fait qu’il ait eu du mal à s’imposer à Madrid l’a fait grandir et devenir meilleur qu’il ne l’était à son arrivée." Un buteur qu’il faudra museler pour espérer empocher les points de la victoire, acr avec Mourinho en face plus question de compter sur les malédictions.