Cet été, Stéphane Mbia a quitté l’OM pour rejoindre la Premier League, et les Queens Park Rangers. Quelques mois après son départ, il revient sur la fin de son aventure marseillaise et ses premiers pas outre-manche.
Stéphane Mbia est un personnage. Avec lui, la langue de bois n’existe pas. A chaque interview, le joueur polyvalent ne se contrôle pas, et dit tout ce qui lui passe par la tête. Questionné dans les colonnes de l’Equipe d’aujourd’hui, le Camerounais revient dans un premiers temps sur son départ de l’OM, qu’il estime un peu forcé : « On m’a fait savoir que l’OM avait besoin d’argent. Si c’est pour le bien du club et le mien, pourquoi pas ? Mais je n’aurais jamais cru venir ici. Je n’ai pas accompli la totalité de ma mission. J’aurais aimé que Deschamps reste une année de plus avec le challenge de ramener le club en C1.Mais je suis content, car j’ai marqué l’histoire de l’OM avec les titres remportés. Marseille, c’est ma deuxième maison après le Cameroun ».
« Je croyais que QPR était en écosse »
Ses propos laissent transpirer une certaine tristesse. Qui a vite laissé place à l’excitation de découvrir la Premier League. Même si au départ, Mbia ne savait rien de son nouveau club des Queens Park Rangers. L’inverse est également vrai : « Je croyais que QPR était en écosse. L’entraîneur (Mark Hughes) connaissait mon nom et m’avait vu en Ligue des champions, mais ne savait pas vraiment si j’étais bon ou pas. Mes coéquipiers attendaient de voir. Je les ai mis tous d’accord d’entrée, ils ont commencé à me dire bonjour pour un rien. Je ne comprenais pas. Au début, ils étaient distants avec moi puis, ensuite, c’était : “How are you ? And your family ? ».
« Parfois en France, je ne transpirais pas »
L’adaptation au club est réussie. Celle du football anglais est plus difficile : « Dans mon équipe, certains ont mal au dos, à la tête à force de taper les ballons ! J’hallucine... Il n’y a que des duels et les attaquants, super grands, jouent des mains, tu finis avec la mâchoire abimée, des fissures et j’ai des bleus sur le corps. Je n’avais jamais eu ça avant. Parfois en France, je ne transpirais pas ». Aujourd’hui, QPR est bon dernier de Premier League. Mais Mbia garde espoir : « Il y a eu un bon recrutement, on joue bien mais ça met du temps de se trouver. Je suis prêt à parier qu’on finira septièmes ou huitièmes ».