Dans les petits papiers du PSG pour le mercato estival, Leandro Damiao a eu l’occasion de montrer ce qu’il vaut en Europe face à la Bosnie. Intéressant, l’attaquant brésilien a encore des progrès à faire.
Les points forts de Damiao : Un matraqueur de défense Sur le front de l’attaque du Brésil, organisé en 4-4-2 avec Neymar à ses côtés et devant Ronaldinho en meneur de jeu axial, Damiao a été un point d’appui précieux au prodige de Santos, au style complémentaire du sien. A l’image de Brandao, il n'hésite pas à user les défenseurs, à aller au contact et à batailler dans la surface, où son excellent jeu de tête fait rage.
Un attaquant tout terrain Damiao ne passe pas son temps à traîner dans la surface. Il propose ses services à son entrée, crée des décalages, emporte tout sur son terrain et sait jouer finement le hors-jeu. Avec ses 40 buts en 53 matchs toutes compétitions confondues en 2011, dont 21 en championnat, on pouvait s’en douter.
Un déménageur technicien Costaud, sa frappe de balle l’est aussi, du gauche comme du droit. Sans solution à l’entrée de la surface, il n’a d’ailleurs pas hésité à brosser un ballon puissant du gauche, dans les bras du gardien (26e). Intelligent dos au but, il sait aussi partir dans le dos de la défense et placer un extérieur du pied droit (20e).
Les points faibles de Damiao : Mauvais timing dans le repli défensif Plus surprenant pour un Brésilien, Damiao participe au pressing même s’il a encore du travail à effectuer dans ce domaine (il n’est pas toujours en phase avec les autres joueurs offensifs). Comme les gens de son gabarit, il s’essouffle également rapidement. Il fut d'ailleurs remplacé par Lucas en fin de match (80e).
Enchaînements trop rapides Damiao a la volonté marquée d’enchaîner rapidement contrôles et frappes. Trop gourmand et imprécis, il a tendance à ne pas cadrer. Agé de 22 ans, il possède aussi une fougue difficilement contrôlable. Pour ses adversaires mais aussi ses partenaires et lui-même.
Un prix exorbitant C’est là où le bât blesse. Damiao, qualifié de meilleur attaquant au Brésil, où il brille au sein de son club l’International Porto Alegre, a une clause libératoire fixée à 60 millions d’euros ! On sait que les propriétaires qataris du PSG ont les bourses pleines mais ça fait réfléchir.