Sur les tablettes de Montpellier cet hiver, Yann Jouffre, préoccupé de ne toujours pas avoir prolongé avec Lorient, n’est pas insensible au club héraultais.
Enfin épargné par les blessures, Yann Jouffre, meilleur buteur (3 buts) et passeur lorientais (5 passes décisives), réalise une très belle première partie de saison. Des performances qui ont notamment tapé dans l’oeil des recruteurs montpelliérains, avides de se renforcer offensivement lors du prochain mercato hivernal pour ne pas entacher la belle dynamique sur laquelle ils surfent depuis le début de saison. Mais surtout pour compenser les futures absences de Younès Belhanda (Maroc) et Souleymane Camara (Sénégal) durant la prochaine Coupe d’Afrique des Nations.
Salaire très bas
Un intérêt qui pourrait d’ailleurs tombé à pic pour le milieu offensif lorientais. Cet été, devant les blessures à répétition de Jouffre, les dirigeants bretons avaient longtemps hésité avant de finir par lui offrir une prolongation de contrat. Mais à des conditions bien particulières. « J’ai consenti à une grosse baisse salariale, explique-t-il. Et on avait convenu de se revoir pour renégocier mon contrat en fonction de mes performances. »
Pas d’accord salarial avec Lorient
Les deux parties se sont donc rencontrées, il y a quelques semaines, sans toutefois parvenir à un nouvel accord. « On n’a pas trouvé d’accord au niveau du salaire, poursuit Jouffre. Ca m’a un peu déçu vu le début de saison que j’ai fait. J’ai trouvé une stabilité sur le plan sportif, j’espère en trouvé une sur le plan contractuel pour voir à plus long terme. Il ne me reste qu’un an et demi de contrat. C’est stressant, préoccupant pour un joueur. Ca m’a perturbé et c’est pour ça que j’ai dit aux dirigeants que je ne souhaitais plus négocier avant la trêve. Mais j’espère qu’on arrivera bientôt à trouver un terrain d’entente. »
Clause libératoire à 300 000 euros
Si le souhait prioritaire de Yann Jouffre reste de signer un nouveau bail avec Lorient, il n’exclut aucune autre possibilité. « J’ai une clause libératoire très basse (300 000 euros) et je ne vais pas dire que je vais rester à Lorient toute ma vie car ça peut aller très vite », résume l’ancien Guingampais. Et parmi ses destinations privilégiées en France, le milieu de terrain avance étrangement le nom de Montpellier. « Si j’avais le choix, je choisirais Lyon, Lille ou Montpellier par rapport au jeu qu’ils produisent. On voit que les mecs prennent leur pied sur le terrain. Leur façon de jouer, leur philosophie de jeu, le fait d’accepter d’avoir le ballon me plaît. Je conçois le foot comme ça. Si je n’ai pas le ballon, je suis nul et je ne prends aucun plaisir. » Montpellier, club aux valeurs et au style de jeu, très proches de ceux prônés à Lorient, pourrait donc convenir à merveille aux exigences de Yann Jouffre cet hiver. Surtout si ses actuels dirigeants ne répondent pas aux siennes.