Depuis quelques jours, Adrien Rabiot s’entraine avec l’équipe réserve du PSG. Selon Stéphane Burchkalter, directeur juridique de l’UNFP, le club de la capitale s’expose à des sanctions s’il ne réintègre pas son milieu de terrain sous 48 heures.
Le PSG doit réintégrer Adrien Rabiot d’ici mercredi. C’est en tous les cas ce qu’a estimé Stephane Burchkalter, directeur juridique de l’UNFP. Comme Hatem Ben Arfa la saison dernière, Adrien Rabiot a été envoyé en équipe réserve il y a quelques jours alors qu’il ne souhaite pas prolonger son contrat avec le PSG. Si une charte autorise un club à avoir deux équipes professionnelles, le PSG ne bénéficierait pas de cette prérogative. Interrogé par Goal, Stephane Burchkalter a tenu a donner un avertissement à Nasser Al-Khelaïfi, le président parisien.
«La réintégration de Rabiot doit intervenir sous 48h»
« Quand vous n'avez pas de site unique, et c'est le cas du PSG, les critères ne s'appliquent pas. Cela veut tout simplement dire que vous ne pouvez pas mettre en place un deuxième groupe. La Charte permet aux clubs concernés de faire une demande de dérogation à la Commission paritaire de la Ligue. Mais depuis l'affaire Luyindula en 2011, le PSG n'a jamais fait de demande de dérogation. Dans l'affaire Rabiot, il n'y a même pas besoin de regarder s'il y a une notion de temporalité ou si les critères sont respectés. La dérogation n'ayant pas été demandée, la constitution d'un deuxième groupe n'est pas autorisée et la réintégration doit devenir automatique. Et cette réintégration doit intervenir sous 48 heures. Dans le cas contraire, le club s'expose à des sanctions. Car d'un point de vue légal, le PSG n'a pas le droit de laisser Adrien Rabiot s'entraîner avec la réserve, comme ils n'avaient pas le droit de le faire avec Ben Arfa. Si ça ne se fait pas sous 48 heures ? Je ne veux pas anticiper. Mais on sera assez vigilant. Car aujourd'hui, le Paris Saint-Germain cherche à gagner du temps, et nous ne voulons surtout pas qu'il en gagne, d'autant que la fin du mercato approche. Nous tenons à ce que le joueur ait les conditions d'entraînement propres à son statut, qu'il puisse s'entraîner normalement, et que ça se passe dans le respect des règles. Si le club continue à contourner les règles, cela pourrait être vu comme une mesure discriminatoire, qui s'assimilerait à du harcèlement. Et ça, c'est condamnable pénalement. Ils doivent se faire retoquer tout de suite », a-t-il déclaré.