Malgré le départ de Sergio Conceiçao, le FC Nantes a réussi à attirer Claudio Ranieri. Waldemar Kita revient sur ce choix.
Cet été n’a pas été de tout repos pour le FC Nantes. Après le départ inattendu de Sergio Conceiçao, Waldemar Kita est allé chercher Claudio Ranieri pour prendre la tête de l’effectif des Canaris. Dans une interview accordée à Libération, le président nantais est revenu sur l’arrivée du technicien italien : « Je suis à la tête du club depuis dix ans. Avant d’engager Claudio Ranieri, j’ai réfléchi. Qu’est-ce qui a marché depuis 2007 ? Qu’est-ce qui a échoué ? Jusqu’à décembre 2016, seuls des coachs français ont entraîné le FCN. Ils étaient performants sur la formation et l’éducation des joueurs. »
Kita justifie Ranieri
« En revanche, ils étaient tous critiques envers la direction du club. Jamais contents ! "Je n’ai pas eu les joueurs que je voulais", "je n’ai pas les mains libres", etc. Je ne parle pas de manque de respect, le mot est trop fort, mais je ne les trouvais pas… corporate. D’accord, ils sont dans le foot depuis vingt ans ou trente ans, ils savent de quoi ils parlent, ils ont les codes de leur milieu. Mais quand même. Les coachs français jouent par exemple avec les médias, qui leur donnent la parole de manière complaisante. La parole de l’entraîneur est facile. Et on entend avec une sorte de neutralité bienveillante la plainte des gentils entraîneurs contre les méchants présidents qui payent. La vérité est que si vous n’êtes pas au club, si vous n’êtes pas plongés 24 heures sur 24 dans le vif du sujet, vous ne pouvez juger ni du travail, ni de l’état d’esprit. Je ne généralise pas, je parle de ma propre expérience : j’étais un diable, un empêcheur. C’est quand même caricatural. Et facile », ajoute-t-il.