En conférence de presse lundi, Bernard Caïazzo a tenu à mettre les choses au clair concernant le budget de l’ASSE.
« Le foot ne peut plus se lire simplement d’un point de vue sportif. On est le pays le plus fiscalisé d’Europe occidentale. A Saint-Etienne, depuis quatre ans, quelle que soit la couleur du gouvernement, on a vu nos charges d’Etat (Urssaf, sécurité...) augmenter de 10 M€ sur un budget de 60 M€. Sans oublier la taxe à 75 %. Notre modèle économique et sportif est dépassé, il faut le réformer. Tout cela tue notre compétitivité et ça se voit sur le marché des transferts, avec notre indice UEFA, et dans nos résultats européens. On est en voie de bulgarisation, la situation est urgente. » Quelques heures après la fin du mercato estival, Bernard Caïazzo s’était livré sur la situation des clubs français. Il a récidivé lundi.
« LE FOOTBALL EST UNE ACTIVITÉ SOCIALE »
Lors d'une conférence de presse pour présenter le nouveau sponsor du club, le dirigeant stéphanois s’est livré sur le budget du club dans des propos rapportés par France Bleu : « J'ai discuté avec le président de Karabükspor (ndlr : le club turc éliminé par l'ASSE en phase préliminaire de l'Europa League) qui dispose d'un budget de 17 millions d'euros sans charges ou presque. Nous en avons 50 millions, mais une fois les charges payées, notre budget est inférieur à celui de Karabükspor! Aucun club français ne gagne de l'argent aujourd'hui, le football n'est pas une activité lucrative, c'est une activité sociale ! »
UN EFFECTIF SUFFISANT
Pour Roland Romeyer, l’ASSE dispose tout de même d’un effectif suffisant pour la saison : « La saison passée, on a eu quelques soucis d'effectifs avec notamment la blessure de Brandao. Cette année on a suffisamment de joueurs pour disputer la coupe d'Europe. On a 23 joueurs professionnels sans parler des jeunes qui ont intégré l'équipe pro. »