Mercato - ASSE : Décryptage de la réponse de Paquet à Caïazzo sur le recrutement
Alexandre Higounet

Le directeur général de l'ASSE, Frédéric Paquet, a répondu aux critiques émises par Bernard Caïazzo sur le recrutement. Le 10 Sport passe sa réponse au décodeur.

Il y a quelques semaines, Bernard Caïazzo, le président du conseil de surveillance de l'ASSEavait pointé les choix de recrutement, évoquant notamment le cas des talents de Ligue 2 : « Des fois, je me pose des questions sur nos recrutements. Des fois je me dis : mais comment on peut passer à côté d'un Boulaya, qui est un joueur prodigieux ? Comment on peut passer à l'ASSE à côté d'un Thuram de Guingamp qui venait de Sochaux ? ». Dans un entretien accordé au Progrès dimanche,  Frédéric Paquet a répondu à ces critiques autour du recrutement de l’ASSE. Le directeur général du club a ainsi affirmé : « L'explication est simple. Il faut juger les gens en fonction de leurs compétences et de leurs moyens. C'est pour ça que je reste convaincu que David Wantier a des qualités. Il n'avait pas forcément ces moyens, une cellule qui était inexistante. Sans yeux pour travailler, c'est compliqué. (…) On a travaillé, ça commence à aller mieux ».

Il existait bien une cellule de recrutement en 2017-2018

Les phrases du directeur général de l'ASSE méritent quelques mises en perspective. Lorsqu'il précise que la cellule de recrutement du club était inexistante, c'est oublier qu'elle existait malgré tout, avec plusieurs recruteurs mis en place dès le printemps 2017, tel David Friio, l'ancien scout français de MU, deux autres scouts dont un pour la Suisse et l'Allemagne, un opérateur vidéo et enfin Ilan, l'ancien attaquant des Verts, sur le Brésil et l'Amérique du sud. Cette cellule a bel et bien mené un travail d'observation. Le cas de Moussa Konaté, alors buteur du FC Sion, avait par exemple été mis sur la table par les recruteurs de l'ASSE. Mais le club n'avait finalement pas suivi l'option avancée par ses scouts, laissant Amiens acheter Konaté pour trois millions d'euros. Un an plus tard, l'ASSE a tenté de faire signer Konaté (étant prête à mettre 8 millions d’euros ') mais Amiens a demandé entre 12 et 15 millions d’euros. S'il est bien évidemment impossible de tirer des enseignements définitifs à partir d'un exemple particulier, il confirme à tout le moins que le questionnement de Bernard Caïazzo ne paraît pas totalement infondé.

A.H.

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