Alors que l’AS Saint-Etienne se déplace sur la pelouse de l’Inter Milan pour renouer avec son destin européen, Fabien Lemoine, milieu de terrain de l’ASSE, est revenu sur l’histoire des Verts et celle que les joueurs actuels sont en train d’écrire.
Et pour parler de l’histoire des Verts, Fabien Lemoine s’est senti obligé de comparer la grande époque de Saint-Etienne et les poteaux carrés avec la période actuelle. Dans une interview accordée à L’Équipe, le joueur fait le constat alarmant des finances stéphanoises par rapport à celles des clubs de seconde zone comme Qarabag ou Dniepropetrovsk.
« LES JOUEURS AZÉRIS GAGNENT BEAUCOUP PLUS QUE NOUS »
« Il faut dire les choses : le club ne peut plus refaire ce qu'il a réussi en 1976. Il n'a pas l'effectif car il n'a pas assez d'argent. On va essayer de réécrire notre histoire à notre échelle. (…) Les gens pensent qu'à partir du moment où on joue dans le cinquième Championnat européen, on doit aller en mettre cinq à Qarabag. Or, j'ai été surpris par les salaires des Azéris. Bien que pas très connus, ils gagnent beaucoup plus que nous. Pareil pour ceux du Dniepropetrovsk. Et nous n'avons pas tant d'internationaux que cela. »
« LE FOOTBALL EST UNE ACTIVITÉ SOCIALE, PAS LUCRATIVE »
Un constat criant qui souligne un peu plus le déclin de notre Championnat de France de Ligue 1. Le président du conseil de surveillance de l’ASSE, Bernard Caïazzo, avait lui poussé un coup de gueule lors de la présentation d'un sponsor. « J'ai discuté avec le président de Karabükspor (ndlr : le club turc éliminé par l'ASSE en phase préliminaire) qui dispose d'un budget de 17 millions d'euros sans charges ou presque. Nous en avons 50 millions, mais une fois les charges payées, notre budget est inférieur à celui de Karabükspor ! Aucun club français ne gagne de l'argent aujourd'hui, le football n'est pas une activité lucrative, c'est une activité sociale ! »