Lyon la peur du vide
La rédaction

Par sa politique ultra-dépensière, Jean-Michel Aulas a creusé le déficit de l'OL qui devrait avoisiner les 60 millions d'euros en fin de saison. Inimaginable avant la clôture des comptes, prévue le 30 juin prochain.Lyon et Jean-Michel Aulas vivent sans aucun doute la saison la plus compliquée de leur ère d’excellence. A tel point que dimanche dernier, après le but victorieux de Cris face à Marseille (3-2), c’était (beaucoup) plus qu’un soulagement qui se lisait sur le visage présidentiel. « On me donnait mourant, avec un entraîneur qui devait s’en aller. Etre président, c’est un métier qui est difficile. On peut quelquefois avoir des faiblesses », confessait l’intéressé qui évitait ainsi un nouveau malaise comme ce fut le cas il y a quelques jours après le match perdu à Toulouse. Mais si la santé du boss olympien est parfois synonyme d’inquiétudes, celle de son club est beaucoup plus préoccupante.

Un déficit qui grimpe
En cause, comme souvent, l’hypothétique qualification de l’OL pour la prochaine Ligue des Champions. « Face à l’OM, on jouait d’une certaine manière pour ne pas mourir. Il fallait rester dans la course à la Ligue des Champions », résumait JMA. Il s’agit, en effet, d’une manne estimée à 25 millions d’euros dont l’OL ne peut plus se passer. Car après avoir terminé l’exercice 2009-2010 avec un déficit net chiffré à 35,4 millions d’euros, celui-ci devrait cette saison, selon nos informations, avoisiner les 60 millions d’euros. Une dette qui grimpe dangereusement, résultante de divers paramètres. La suppression du DIC (Droit à l’image collective), tout d’abord, qui entraîne un manque à gagner d’environ 6 millions d’euros. Les droits télé qui, en cas de 3e place au classement (la plus probable), seront moins élevés que la saison dernière. Les recettes de la Ligue des Champions, l’OL ayant cette année été éliminé en 8es de finale et non en ½ comme la saison précédente.Et enfin la somme astronomique payée pour le transfert de Yoann Gourcuff, payable en plusieurs traites, mais dont le salaire, aux environs de 400 000 euros brut mensuel, plombe les finances de l’OL. Et ce n’est pas le transfert de Jean II Makoun, l’hiver dernier, à Aston Villa pour 6 millions d’euros qui viendra changer la donne…

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