Strasbourg pourra t il sen relever
La rédaction

Des années d'incohérences au sein du RCS ont conduit Strasbourg en National pour la première fois de son histoire. Jean-Claude Plessis est prêt à organiser la reconstruction mais appelle à plus de solidarité. Impossible à «l'OM de l'Est» ?

Sa saison déplorable lui avait pourtant laissé une dernière chance. Le RCS se rendait lors de la dernière journée chez son concurrent direct, Châteauroux. Vannes se déplaçait, lui, à Metz alors que Guingamp recevait Ajaccio. Une victoire à Gaston-Petit ou un nul associé à une défaite de Vannes et au mieux à un match nul de l’En Avant devaient sauver Strasbourg. Mais les Alsaciens, qui n’ont pas remporté la moindre rencontre de la saison à l’extérieur, ont encore sombré (2-1). Contrairement à eux, les Vannetais, à Metz (0-1), et les Guingampais, en vain face à Ajaccio (2-1), sont parvenus à se révolter.

«C'est un coup dur, mais on le pressentait. Je n'accable personne mais nous n'avons pas été capables de faire la différence face à une équipe modeste. J'ai trouvé les joueurs combatifs, mais je ne vois pas comment l'on pouvait gagner», reconnaîtra même le président du RCS, Jean-Claude Plessis. Strasbourg est relégué et c’est mérité. Sportivement, l’équipe a semblé surcotée et incapable de se battre dans une division où le combat prime parfois sur la technique.

Les coulisses ont encore une fois donné une image déplorable du club. Guéguerre entre anciens présidents, mésententes entre actionnaires, repreneurs écartés, la mairie qui s’emmêle, entraîneur limogé, Strasbourg a cumulé toutes les erreurs. Le pire étant que cela est devenu une tradition en Alsace. Sans doute le club le plus instable de France, le RCS peut-il rebondir en National ? «J'ai eu Jafar Hilali au téléphone, qui a eu une réaction très calme. Il ne lâchera pas le club. On va se revoir, se parler d'ici 48 heures. Les actionnaires sont prêts à rester et faire ce qu'il faut si les choses se calment», prévient Plessis dans les colonnes des Dernières Nouvelles d’Alsace.

L’ancien président sochalien, qui se dit prêt à rester, fait part de sa confiance dans l’avenir du club mais à une seule condition : la fin des hostilités entre les trop nombreuses parties. «Le club survivra et repartira. Il faut arrêter les querelles qui n'en finissent pas (Jean-Claude Plessis fait ici allusion aux différents entre la Ville de Strasbourg et les propriétaires du Racing) et ne datent pas d'hier. Je veux bien reconstruire mais je veux sentir plus de solidarité.  Il faut également arrêter d'attaquer les actionnaires. Ce ne sont pas eux qui jouent et qui ont choisi l'équipe.» Cet appel au calme est probablement le seul moyen de sauver un club qui disputait les 8es de finale de la Coupe UEFA en 2006.