Les incidents lors de Bastia-Lens, samedi, ont beaucoup fait parler. Titulaire avec le SCB, Jérôme Rothen apporte sa version des faits au 10 Sport et assure que les agresseurs sont les Lensois.
Samedi, la fin de rencontre entre Bastia et Lens a dégénéré. Après un tacle de Samba Sow sur Sadio Diallo, des heurts éclatent entre joueurs, staffs et dirigeants. En marge des trois expulsions (Sow et Cichero à Lens, Cioni à Bastia), les bagarres ont continué dans les couloirs, un dirigeant corse terminant avec le nez cassé à la suite semble-t-il d’un coup de Cichero. Pour Le 10 Sport, Jérôme Rothen revient sur ces incidents : « Heureusement que le match a été télévisé. Les téléspectateurs ont pu voir la vérité. Sur ce match, c’est plus Lens qui a mis les coups en premier et la bagarre à la fin vient du fait que le 27 (Samba Sow), qui a mis des coups tout le match, fait un attentat sur Diallo et ne s’excuse même pas. » Rothen : « Nous ne sommes pas des voyous » « Derrière, il y a un attroupement comme ça peut se passer partout. On en fait des caisses parce que c’est à Bastia mais c’est quand même les joueurs et les dirigeants lensois qui ont foutu le bordel. Nous, les joueurs, on fait une saison plus que correcte et on ne veut pas se taper des sanctions ou des matchs à huis clos pour rien. Nous ne sommes pas des voyous, se défend l’ancien Parisien. Le club souffre de cette image qui lui a été collée et qui n’est pas la bonne. Contre Lens, les dirigeants bastiais, à l’image du président, ont essayé de contenir les échauffourées et à l’arrivée c’est lui qui se fait bousculer et un de nos dirigeants qui se fait péter le nez par le 6 (Gabriel Cichero). C’est quand même pas de notre faute ! »
Bastia : Thiriez est « indigne » pour Rothen Si le milieu de terrain n’en veut pas aux dirigeants lensois, il est en revanche très remonté contre le président de la Ligue : « Gervais Martel (président de Lens) a bien répondu en disant qu’on en faisait des tonnes et franchement, chapeau ! Il aurait pu se cacher derrière tout ça et il a bien répondu. J’en veux plus à un mec comme Frédéric Thiriez, même si je le connais et que je l’apprécie. Quand je vois l’interview qu’il donne après le match en disant qu’il faut sanctionner… Putain, mais c’est pas possible de parler comme ça ! Là, tu sens vraiment que c’est le passé du club qui paye alors que c’est nous les victimes sur ce coup-là. Quand c’est de notre faute, je veux bien mais là, non. J’espère que Thiriez va revenir sur ses déclarations qui sont, pour moi, indignes d’un mec qui est si haut placé dans le foot français. Il est président de la Ligue, ce n’est pas possible de communiquer de la sorte. »
Quelques heures après la rencontre, Frédéric Thiriez avait estimé que « ces incidents répétés nuisent gravement à l'image du football français et à celle du club bastiais. » Bastia se trouve actuellement sous le coup d’un match de suspension avec sursis suite à des incidents intervenus à Furiani face au Mans, le 12 août.