Sous leur tentative de restauration de l'image du FC Nantes, les dirigeants nantais pratiquent chantage, menaces et intimidation pour parvenir à leur fins.
Les nostalgiques du jeu à la nantaise peuvent se rhabiller. Aux oubliettes le temps des Loko, Ouedec, Pedros, N'Doram, Makelele... Révolu depuis des lustres le jeu collectif à une touche de balle. Le FC Nantes version Waldemar Kita joue désormais les déménageurs, mettant l’accent sur la peur et l’intimidation. Problème : ce sont les décideurs du club qui le pratiquent. Pendant le mercato d’hiver, l’affaire Lionel Carole a fait resurgir les vieux démons et les méthodes peu orthodoxes auxquelles s’adonnent les garants de l’image du FCN. La technique se résume en peu de mots : menace, chantage, pressions, intimidation.
Carole à deux doigts de porter plainte En pleine renégociation pour les prolongations de contrat, notamment celle de Lionel Carole, les dirigeants nantais ont ainsi usé d’un stratagème bien connu par les services de police : celle du bon et du mauvais flic. Dans la peau du bon flic : Waldemar Kita, qui propose un contrat initial et se montre très compréhensif tant que les représentants du joueur abondent en son sens. Lorsque ce n’est pas le cas, le président du FC Nantes envoie au front le mauvais flic : Gilles Favard, qui, lui, n’hésite pas à employer la manière forte. « M. Favard a clairement menacé Lionel (Carole), en lui disant que s’il ne prolongeait pas, il lui briserait sa carrière, nous confie l’agent du joueur. Pire, Lionel n’a qu’1/10e à un oeil et il lui a assuré que s’il ne resignait pas, il allait dire à tout le monde dans le milieu qu’il était aveugle ! Il use du chantage et de menaces pour parvenir à ses fins. Lionel Carole était d’ailleurs à deux doigts de porter plainte contre lui. »
« Il y a des truc anormaux qui se passent » Les méthodes hostiles instaurées par les dirigeants nantais ne sont pas nouvelles mais maintiennent le club dans un climat de tension permanente. « Les joueurs qui négocient une prolongation de contrat subissent des pressions et des intimidations, confirme ainsi un joueur qui a préféré garder l’anonymat. Si entre les joueurs l’ambiance est excellente, on ressent cette atmosphère pesante. On sent qu’il y a des trucs anormaux qui se passent. Ce n’est plus le club familial que l’on a connu. »
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