FCN : Kita nexclut pas de vendre
La rédaction

Waldemar Kita nous a reçus dans ses bureaux parisiens pour évoquer le possible rachat du FC Nantes. Le président du FCN assure qu’il a envie de vendre le club mais pas à n’importe quelles conditions.

M. Kita où trouvez-vous la motivation pour continuer ? Ce qui est drôle, c’est que tout le monde est surpris que je continue. Mais quand on dirige un club, on a une responsabilité juridique, financière. On ne part pas comme ça. C’est une question de respect vis-à-vis de tout le monde.

Vous comptez vous investir sur le long terme à Nantes ? Ce n’est pas ma préoccupation principale. Ma préoccupation principale, c’est de faire le maximum tant que je suis en place. Que si demain je ne suis plus là, la personne qui reprendra puisse récupérer les fruits de mon travail. Moi ou pas moi, ce n’est pas un problème. Je me suis fixé un objectif et il n’est pas encore atteint. Il n’y a que 50 % d’atteints avec le centre de formation qui est revenu parmi les trois meilleurs de France. Les 50 % restants, c’est de remonter en 1ère Division. Ce n’est pas moi qui suis important. Ce qui est important, c’est que ce club retrouve son histoire, son ambition sportive. Avec moi ou un autre.

Si vous remontez en L1, vous êtes donc prêt à laisser les clés ? Je peux très bien laisser les clés aujourd’hui.

Et vous en avez envie ? Ecoutez, là je ne peux pas vous mentir. Bien sûr, l’envie est tout le temps présente. Il faut avoir du plaisir pour travailler… Quand vous n’avez pas de plaisir mais que des obligations, ce n’est pas la même chose. Quand vous n’êtes pas respecté des instances politiques, ca pose un problème.

Vous étiez donc prêt à vendre le club cet été lorsqu’il y avait des acheteurs ? J’étais prêt à me séparer du club mais à des conditions correctes, effectivement, pourquoi pas. Ce n’est pas une question d’argent. C’est une question de continuité. Il y a plein de gens qui sont venus pour racheter mais qui n’ont ni moyens financiers ni rien.

Mais si toutes les conditions sont réunies, vous êtes prêt à céder le club ? Je suis là pour le bien du club. Si quelqu’un est capable d’apporter un plus par rapport à moi, il n’y a aucun problème. Il ne faut pas être fermé à une ouverture du capital.

Même si c’est quelqu’un qui devient majoritaire ? C’est un autre problème. Je parle d’ouverture de capital. Ca peut être minoritaire, majoritaire. Tout ou rien.

Pour vous, ce club, c’est quand même un gouffre financier ? Absolument.

A un moment donné on doit se dire, il faut arrêter… Oui, oui, c’est vrai. C’est vrai. Et alors ? Il y a des obligations, du respect auxquels on ne peut pas échapper.

Retrouvez l'intégralité de l'interview de Waldemar Kita et le dossier consacré au FC Nantes dans Le 10 Sport Bretagne, jeudi dans vos kiosques de la région bretonne