Paul Alo'o Efoulou (29 ans) a vécu des mois très difficiles à Nancy. Il s’en explique dans les colonnes de L’Equipe. « Quand Monsieur Fernandez (entraîneur de l’ASNL de juin 2011 à janvier 2013, ndlr) m’a interdit de vestiaire des pros en début de saison, je n’avais que la CFA pour garder une identité de footballeur. J’ai pris un gros coup au moral et je me suis souvent caché pour pleurer sans que ma femme me voit. La seule chose qui me restait pour retrouver la paix, c’était la bible. Ce n’est jamais facile de se défaire d’une humiliation. Imaginez l’inverse. Un jour, le président va le voir et lui dit : “Coach, ça fait vingt matches que vous ne gagnez pas avec les pros. Dimanche, vous irez sur le banc de la CFA.” Rien ne vous oblige à bafouer un homme » , souligne l’attaquant.
« Fernandez ne m’a jamais fait jouer »
L’international camerounais, très marqué par cet épisode, pointe du doigt la gestion de Jean Fernandez : « Il ne m’a jamais fait jouer. À l’entraînement, c’était moi qui marquais le plus. Les anciens, Puygrenier, André Luiz, Sami, allaient le voir dans son bureau et lui disaient : "Coach, il faut faire jouer Paulo. C’est lui qui est capable de marquer un but !" Mais il leur répondait qu’au Havre, où j’avais été prêté, il s’était renseigné auprès de Cédric Daury, l’entraîneur. Il en avait retenu que je n’avais rien foutu et que j’étais fini. Je ne dis pas que j’aurais fait des miracles, mais je suis un buteur. Ça, j’en suis sûr » .