Zebina J’ai reussi a etre un grand joueur
La rédaction

Recrue estivale du Stade Brestois, Jonathan Zebina affronte le PSG et sa pléiade de « stars » ce soir. Des noms qui n'impressionnent pas du tout l'ancien défenseur de la Roma et de la Juve, habitué à côtoyer les plus grands.

Jonanthan, l’AS Roma, la Juve et finalement Brest, c’est un peu le grand écart non ? Oui, mais c’est surtout une énorme envie d’un retour à la normalité. En Italie, j’ai vécu treize ans de football à des niveaux de pression constants ou même en vacances tu penses football. Quand tu as eu la chance de vivre ça, tu peux faire le choix de vivre le football comme tu l’as vécu à tes débuts, avec plus de normalité, plus de tranquillité. Et surtout profiter de la grande chance de faire ce que j’aime. Le plaisir pur de jouer au football. Ici, bien sûr qu'il y a une attente de résultats et de belles prestations, mais la pression est différente et tu peux profiter de ta passion de la meilleure manière qui soit. Ce qui est difficile en Italie parce qu’il y a une demande de résultats constante. On te laisse très peu de répit. Et peut-être même, on en oublie le côté passion et les premières choses qui ont fait que tu t’es intéressé au football. Ici, c’est beaucoup plus simple, plus sain, beaucoup plus à portée de main. Il n’y a pas de star-system et j’avais envie de ça.

La Juve, la Roma, c’est un autre monde. Comment ça se traduit au quotidien ?

Oui, c’est clair que c’est un autre monde. Au quotidien, tu manges, tu dors, tu bois ton club. Tu ne penses qu’à ça. On te demande de ne penser qu’à ça. Il n’y a pas de répit. Mais la satisfaction de pouvoir lutter pour gagner des choses importantes n’a pas de prix. Et comme je le disais, après dix ans de très, très haut niveau, l’envie d’un retour à un peu de calme c’est fait sentir.

Quel est ton souvenir le plus fort de tes années en Italie ?

Le titre de champion avec Rome. La dernière journée de championnat contre Parme où on gagne le titre en étant premier de la première à la dernière journée. Je deviens et je pense que je le suis resté le plus jeune Français a gagné un championnat en Italie. Ce sont des images qui sont calquées, ancrées dans mon esprit.

Et le plus douloureux ?

Le Mondial raté pour cause de blessure en 2006. En plus, la France va en finale donc ça aurait été fantastique. Si physiquement j’avais l’équilibre que j’ai en ce moment, je pense que je n’aurai pas eu ces blessures qui ont fait qu’en équipe de France il n’y a pas eu de continuité. Mais honnêtement, je n’ai pas de grand regret. Ca s’est passé comme ça s’est passé et les moments difficiles m’ont fait découvrir pas mal de choses. Et justement aujourd’hui je suis ce que je suis parce que j’ai traversé des moments comme celui-là.

Quel est le joueur que tu as côtoyé qui t’as le plus marqué ?

J’ai un énorme souvenir de Batistuta. C’était le travail, la rigueur, un charisme sans aucune limite. Quelqu’un d’incroyable sur et en dehors du terrain. Après je pense aussi à Aldair, Del Piero, Cannavaro… Mais j’ai vraiment joué avec des très, très grands joueurs. Je ne pourrais pas tous les énumérer. Les avoir côtoyés et avoir réussi à rester à leur niveau prouve que j’ai réussi à être un grand joueur pendant un moment moi aussi. Et ça aussi c’est une belle satisfaction.

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