Pas vraiment dans les plans de Didier Deschamps, Mathieu Valbuena apparaît comme un joueur indispensable à l'OM.
Quand il est sur le terrain, Marseille gagne quasiment à tous les coups.Huit titularisations en Ligue 1 cette saison. Sept victoires et un seul match nul. Une moyenne de 2,75 points par match. Le constat chiffré est éloquent. Avec Valbuena titulaire, Marseille ne perd jamais. Mieux : si on ajoute à cela ses titularisations dans les coupes européennes et nationales, l'OM tourne à une moyenne de 2,85 points par match. Quasiment un sans faute. Sur les cinq matchs de Ligue 1 auxquels il n'a pas participé, les Marseillais n'ont pris en moyenne qu'un seul petit point. Et cette saison, toutes compétitions confondues, sans lui, la moyenne chute à 0,75 point.
Didier Deschamps n'en voulait pas lorsqu'il est arrivé sur la Canebière. Il ne souhaitait pas non plus le conserver au mercato hivernal. L'obstination de Mathieu Valbuena à s'imposer, le désintérêt des autres clubs et le manque de solutions offensives de Didier Deschamps à un moment donné, ont finalement été salutaires.
Koné meilleur en sortie de banc
Certes, le redressement de l'OM n'est pas uniquement dû au retour de Valbuena, mais sa contribution et son utilité ne peuvent être démenties. Constamment en activité, l'une de ses principales forces reste sa faculté à se fondre dans le collectif. A s'y dévouer corps et âmes. Aussi bien offensivement, où il s'évertue à jouer simple, offrant sans cesse des dédoublements et des possibilités de centres, que défensivement où il ne rechigne jamais à presser l'adversaire, perturbant la relance et chipant les moindres ballons mal exploités. Avec trois buts cette saison au compteur, son efficacité ne pèse pas bien lourd mais dans le jeu son rendement est indispensable.
Pourtant, Didier Deschamps semble lui préférer Bakari Koné, quand il est sur pied. Pourtant les statistiques montrent que lorsqu'il est titularisé en Ligue 1, Marseille est moins performant : 1,33 point par match en moyenne. A l'inverse, à chaque fois que l'Ivoirien est entré en jeu, l'OM n'a jamais perdu, tournant à 2,75 points par match. La solution est donc toute trouvée : aligner d'entrée Valbuena et faire entrer en cours de match Koné. Se servir de sa pointe de vitesse, de sa percussion et de sa capacité à utiliser la profondeur en fin de match. Lorsque les défenses adverses sont émoussées et laissent généralement plus d'espaces. Une période durant laquelle l'Ivoirien a d'ailleurs inscrit trois de ces quatre buts cette saison.