Via un communiqué sur leur site, les Ultras marseillais ont annoncé qu'ils renonçaient à se déplacer pour assister au clasico, avant un boycott général. Le résultat d'une cassure entre pouvoirs publics et supporters.
25 octobre 2009: Après l'annulation du clasico OM-PSG pour cause de grippe A, de nombreux supporters parisiens se retrouvent dans les rues de Marseille. Des incidents éclatent entre les deux camps, indignant l'ensemble de la France du football et même le pouvoir politique.
23 février 2010: La facture de ce clasico, pour le PSG, va s'élever à 250000 euros. Entre autres, pour la sûreté au sein du Parc confiée à 700 personnes (stadiers, contrôleurs et palpeurs). Tout cela coûte 110 000 euros. Dehors, 1500 policiers, plusieurs unités de CRS, des gendarmes mobiles et des effectifs de la préfecture de police en civil, sont affectés. Tout ceci a un coût qui se chiffre à 120 000 euros. 24 février 2010: Après de longues tergiversations, le préfet de PACA, Michel Sappin, confirme que le déplacement des supporters marseillais dans la capitale se fera avec des mesures d'encadrement exceptionnelles. Les 1500 supporters seront suivis de très près. « Il y a un réel danger avec un risque de représailles des supporters parisiens qui veulent se faire des supporters marseillais, donc nous estimons qu'il faut prendre des précautions maximales. Ils (les Marseillais) doivent comprendre que toutes ces mesures sont prises dans leur intérêt et pour leur intégrité. Soit ils se plient à ces règles de sécurité, soit ils ne viennent pas ». Le préfet qualifie également les supporters parisiens de « fous furieux » Les réactions ne se font pas attendre. Quand Gilbert Cataldo, le président des Dodgers, condamne: « On a l'impression de parler à un mur. Ce qu'ils veulent nous imposer, c'est du grand n'importe quoi. C'est un cas de figure qui existe que si le pays a mis en état de couvre-feu, s'il y a une menace pour la nation. C'est dire... » et que Jean-Claude Dassier défend ses supporters: « Je prends acte des dispositions prises aujourd'hui pour encadrer le voyage des supporters marseillais à Paris. Je comprends la très forte préoccupation des autorités devant les menaces qui semblent peser sur la sécurité des supporters marseillais. Néanmoins, je crois que l'encadrement très strict de ce déplacement risque fort d'être reçu par les associations de supporters comme étant des mesures sans rapport avec la conduite exemplaire qui a toujours été la leur en France comme à l'étranger. Je vais donc prendre contact avec eux pour déterminer ensemble la marche à suivre. Mais je leur apporte dès à présent mon soutien sans réserve. », Robin Leproux appelle également au calme mais condamne à demi-mot les déclarations de Sappin. « L'objectif commun doit consister à assurer la sécurité des supporters des deux clubs sans caricaturer l'un ou l'autre. » 26 février 2010: 274 des 1500 marseillais, les Ultras, décident de jeter l'éponge, en publiant un communiqué sur leur site officiel. Quelques heures plus tard, la nouvelle tombe: aucun supporter marseillais ne viendra à Paris.