La situation s'envenime entre le président de la Ligue et celui de l'OL. Le premier reproche au second son nombrilisme et son manque fair-play après le report de Lyon-Grenoble à samedi.
Avec deux clubs en quarts de finale de la Ligue des Champions, le football français aurait pu s’épargner une bisbille aussi mesquine. Bordeaux et Lyon se livrent une lutte d’influence à travers la date de Lyon-Grenoble. Le respect de l’éthique conduit à faire jouer les deux clubs le même jour. Les procédés sont, eux, plus discutables avec un coup de fil de Laurent Blanc directement à Frédéric Thiriez qui passe très mal du côté de l’OL. Lyon a ainsi déposé un dernier recours auprès du CNOSF. «Jean-Michel Aulas manque de fair-play, tacle d’emblée Frédéric Thiriez. Les commissions de la Ligue ont fait prévaloir l'éthique et je suis très déçu que le président de l'OL s'acharne contre les décisions qui ne reposent que sur l'équité sportive.»
On a rarement entendu le diplomate président de la Ligue aussi tranchant surtout avec un ponte de son institution. «Je regrette que le président de Lyon ait perdu une occasion de se montrer plus fair-play», enchaîne-t-il. Grenoble a aussi décidé d’entrer dans cette danse des petites phrases en menaçant de ne pas jouer samedi, eu égard au peu d’attention que lui accorde la LFP. «On se réserve le droit de ne pas jouer ce match. Il y a un manque de respect vis-à-vis d'un des clubs du championnat. Nous sommes peut-être derniers, mais c'est bien de Lyon-Grenoble qu'il s'agit, et pas Lyon-Bordeaux», peste le directeur général du GF 38, Pierre Wantiez, au Dauphiné Libéré.
«On traite les supporters comme des chiens et après, certains s'étonnent qu'ils mordent. Moi, je vois une chose : dans le sigle "LFP", il y a le "P" de professionnel. On peut l'enlever quand on voit ça», conclut Wantiez. La fin de cette tragi-comédie devrait enfin intervenir ce jeudi vers 13 heures après la décision du CNOSF.