Jean-Michel Aulas est en pointe de la fronde anti-Thiriez avec ses homologues marseillais, parisiens et bordelais. Le président de l'OL ne serait pourtant pas le plus légitime dans ce dossier comme la rappeler froidement le président de la Ligue.
Les apparences sont tombées. Les dirigeants du football français ne font plus de faux-semblants pour apparaître comme une grande famille. L’incarnation du pouvoir par Frédéric Thiriez ne plaît plus au «Big Four» à la française. Plusieurs rencontres entre les présidents de Marseille, Lyon, Bordeaux et Paris ont déjà eu lieu pour se payer la tête du président de la Ligue qui prônerait une vision trop égalitaire de sa fonction. «J’ai quarante clubs. Je tiens autant à l’un qu’à l’autre. Quand les quatre parlent, je les écoute mais j’accorde autant d’importance à Guingamp ou à Boulogne», reconnaît-il sans détours à Aujourd’hui en France.
Mais là où l’amateur de chant lyrique a la moustache qui frétille, c’est quand Jean-Michel Aulas porte des revendications qui n’ont pas toujours été les siennes. «Je n’ai pas de leçon à recevoir. S’il y a des propositions sur un changement de répartition des droits TV, elles seront étudiées. L’actuelle a été votée par Jean-Michel Aulas. Je voudrais aussi vous rappeler un petit chiffre. En Angleterre, que l’on cite souvent en exemple, l’écart de droits TV entre le premier et le dernier est de 1 à 2. En France, depuis que je suis président, il est de 1 à 3. Le retour à 18 clubs en Ligue 1, je l’ai proposé moi-même en 2004. Et qui a voté contre ? Jean-Michel Aulas !» Thiriez le gentil peut sortir les griffes quand il est acculé. Sa tête n’est pas encore tombée…