Définitivement relaxé par la justice, Bernard Tapie n'exclut rien quant à son avenir. Toujours intéressé par la politique, l'ancien patron de l'OM l'est tout autant par un poste dans un club de football.
Vendredi, le tribunal correctionnel de Paris a définitivement relaxé Bernard Tapie pour les faits de banqueroute qui lui étaient reprochés depuis 1994. En juillet 2008, l’ancien président de l’OM avait obtenu de la justice 285 millions d’euros d’indemnités de la part du Crédit Lyonnais. «Je n’éprouve pas de réel soulagement, plutôt une satisfaction, précise-t-il au Parisien. Je n’ai pas de sentiment de revanche encore moins de vengeance. Ceux qui pensent que je vais régler des comptes se trompent.» Il ne faudra donc pas voir dans ses prochaines décisions des moyens de régler des comptes.
Tapie ne manque pas d’envies à défaut de projets bien définis. Ces déboires répétés sont probablement dus à des inimitiés politiques. Mais cela ne l’empêche pas de penser à se réinvestir avec le parti radical de gauche. «Je n’exclus pas de me réengager en politique. Tout reste ouvert.» Hormis un retour dans les affaires, Tapie prospecte large après des années privation. «Pendant toutes ces années il m’était interdit de faire des affaires, de diriger un club de sport, de faire de la politique. J’ai même été privé de mes droits de paternité. (…) Il n’est pas impossible que je me réinvestisse dans un club de football.»
Tapie à l’OM, épisode 3, c’est donc possible même si son crédit auprès des supporters a été légèrement entamé par son retour manqué lors de la saison 2000/2001 en tant que directeur sportif. Le comédien pourrait toutefois rechigner à s’exposer autant. Nice pourrait être un bon moyen de se remettre en selle. L’OGCN manque de présidence forte et a déjà approché à plusieurs reprises Tapie. Une autre piste pourrait le mener à Cannes qui tente de monter un projet ambitieux pour retrouver la Ligue 1.Tapie à nouveau dans le football, un retour qui en agacerait plus d'un.