Sion-OM : les premiers enseignements de Baup
La rédaction

Trois jours seulement après avoir rejoint le groupe de l’OM en stage à Crans Montana, Elie Baup dirigeait son premier match de préparation à Sion (1-1). Transparents en première période en 4-2-3-1, à l'image de Raspentino, les Marseillais ont complètement changé de visage après la pause en 4-4-2 avec l’entrée de Rémy.

1ère mi-temps : 4-2-3-1avec Gignac en pointe

C’est en 4-2-3-1 qu’Elie Baup a concocté son premier onze de départ marseillais, forcé un peu par les circonstances et avec de nombreux jeunes (22,37 ans de moyenne d’âge). Largement dominés par une équipe de Sion qui démarre son championnat le week-end prochain, les Marseillais n’ont pas vu le jour en première période, trop justes physiquement et pas encore au point tactiquement et techniquement. Normal pour un premier match de préparation après tout. « Il ne joue pas juste, il garde trop le ballon, analysait à la pause Patrick Guillou, consultant pour Canal+Sport. C’est une première période pas satisfaisante, sans la moindre occasion. »« Ils ont un rythme de jeu plus élevé que nous, notait très justement Franck Passi, l’entraîneur adjoint. On a perdu beaucoup de ballon dans la construction. »

Raspentino a manqué sa première « L’équipe n’est pas encore en place, sur les coups de pied arrêtés ça se voit », ajoutait Gennaro Bracigliano, le gardien olympien, faisant référence au but d’Itaperuna de la tête sur corner (20e). A l’image d’André-Pierre Gignac et de Morgan Amalfitano, voire même d’Elie Baup avant le match qui n’a voulu répondre à aucune question de son ancien employeur, Canal+, les Olympiens ont même paru nerveux par moments. Le nouvel entraîneur marseillais, lui, a usé de sa voix pour les replacer et les conseiller, notamment Florian Raspentino, le dernier arrivé. « Il a eu un match compliqué parce qu’il a déjoué. Il voulait trop bien faire. Il a manqué de fluidité dans son jeu », jugeait Patrick Guillou. En-dedans, à l’inverse de Chris Gadi côté gauche, très remuant, le gamin de Marignane a été logiquement sorti à la pause. Une première période sans grands enseignements, si ce n'est qu'il y a du travail...

2e mi-temps : 4-4-2avec Gignac et Rémy

« Sur la deuxième mi-temps on fait jeu égal. » C’est Franck Passi, l’entraîneur adjoint, qui le faisait remarquer au cours de la seconde période. Au retour des vestiaires, les Marseillais ont effectivement montré un visage bien plus séduisant. Jusqu’à la sortie d’André-Pierre Gignac à la 75e minute, Elie Baup a changé son système pour passer dans un 4-4-2 qu’il affectionne avec Loïc Rémy et Gignac côte à côte en pointe. Une belle réussite. Constamment, les deux hommes ont cherché à trouver des espaces, n’hésitant pas à dézoner et à proposer des solutions aux ailiers. Moins de trois minutes après son entrée en jeu, Rémy a aussitôt lancé la première banderille d’une frappe des 20m (48e). Très en jambes et très actif devant, l’international français, forfait pour l’Euro en raison d’une blessure à la cuisse gauche, a logiquement égalisé dans les arrêts de jeu d’une magnifique frappe enroulée du gauche (90e+3).

Rémy dynamite le jeu marseillais L’attaquant marseillais visé par Tottenham a totalement changé le visage offensif de l’OM au côté d’un André-Pierre Gignac bien moins en vue. Au fil des minutes, face à une équipe de Sion qui a reculé d’un cran, l’OM a pris le jeu en main. Les jeunes Ammari, sur l’aile gauche, et Anani, sur l’aile droite, entrés à la placé d’Amalfitano et Raspentino à la pause, ont montré quelques dispositions intéressantes, tout comme Chris Gadi en première période. Derrière, Mango, dans l’axe, et Azouni, sur le côté droit de la défense, ont également montré un beau potentiel. A revoir. Les jeunes olympiens ont en tout cas satisfaits Elie Baup et José Anigo, qui a laissé entendre au micro de Canal+Sport qu’il pourrait leur faire confiance cette saison plutôt de que de recruter ailleurs. Une deuxième période bien plus intéressante.