Julien Sablé, déchu du capitanat cette saison, a repris la compétition avec envie et ambitions. Il ne regrette pas son choix d'avoir choisi Nice, même si sa carrière aurait pu prendre un autre chemin...
Julien, tu as déjà vécu deux relégations (Saint-Etienne et Lens). Tu connais le fameux proverbe jamais deux sans trois. Ça te fait peur ? Non. Et si c'était le cas, on serait déjà redescendu avec Nice l'an dernier. Ça fait partie d'une carrière. Je suis un bon joueur de Ligue 1 qui a connu des hauts et des bas. La plus grande surprise, c'est la descente avec Lens. Elle n'était pas prévue au programme. On visait la Ligue des champions... Quand on joue sa survie en Ligue 1, la notion de plaisir existe-t-elle ? Ce sont des matchs horribles à jouer avec un stress énorme. On ne prend aucun plaisir durant 90 minutes. A Valenciennes, j'avais l'impression de ne plus rien avoir dans les jambes. Le seul plaisir, c'est au coup de sifflet final, de se dire qu'on a laissé son club en Ligue 1. J'ai vécu deux relégations. Quand ça vous arrive, vous prenez la maison sur la tête ! Car vous laissez un club en Ligue 2 et ce championnat est tellement aléatoire que vous ne savez pas s'il remontera un jour. Pour moi, ce ne sont pas des matchs de football.
" Les supporters de Nice font autant de bruits que les Marseillais"
Difficile de rivaliser quand on évolue à côté de l’OM. Essayes de nous vendre un peu l’OGC Nice ? A Nice, il n'y a pas les mêmes moyens qu'à Marseille, il n'y a pas un grand stade ou de grands joueurs, mais vous avez quand même un stade mythique, des supporters fidèles qui font autant de bruits que les 60 000 marseillais au Vélodrome. Il y a également un super état d'esprit et une équipe qui essaye de bien jouer au ballon.
Mais pour un Marseillais comme toi, ne regrettes-tu pas de n'avoir jamais porté le maillot de l'OM ?Il y a eu 5 fois l'opportunité, notamment avant de rejoindre Lens. Ce n'est pas un regret, mais je n'ai pas vécu mon rêve de porter ce maillot. Ça veut dire que ça ne devait pas se faire. Tu as connu les Saint-Etienne-Lyon, les Lens-Lille, comment matérialises-tu la rivalité entre Nice et Monaco, voir Marseille ? Nice-Monaco a beaucoup plus de valeur pour les supporters de Nice. Et ça a la même valeur que les derbys Lille-Lens ou Sainté-Lyon. Je remarque aussi que j'ai joué dans des clubs populaires. Ça veut dire que ça me correspond. J'aime ça. C'est un peu le combat des gens populaires contre celui des clubs huppés. Ça correspond à mon caractère, à mon jeu car je m'identifie beaucoup à des clubs populaires. C'est ce qui me donne de l'adrénaline ! Ces clubs se battent avec leurs moyens et ont des valeurs. Ça me plait.
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