Rémy : son retour loupé qui a plombé l’OM
La rédaction

Légèrement forcé par la blessure d’André-Pierre Gignac, Loïc Rémy a retrouvé un temps de jeu conséquent sur un match de Ligue 1. Et presque logiquement, le manque de compétition s’est fait sentir.

A ceux qui doutent du niveau de notre Ligue 1, et il y a peut-être de quoi après ces tristes matchs du dimanche, une chose est en tout cas certaine : elle reste meilleure que Limassol et Istres. En effet, dans ces deux matchs (Europa League et amical), Loïc Rémy avait réussi à retrouver le chemin des filets, affichant même de belles dispositions dans le jeu. Ce soir, l’attaquant marseillais a pu se rendre compte que pour être compétitif sur les terrains de l’élite, il va lui falloir certainement plus de temps. Histoire de retrouver le rythme, et la confiance. Débutant ce Troyes-OM comme remplaçant, Rémy a été catapulté sur le terrain prématurément, la faute à la blessure au pied d’André-Pierre Gignac. Pour un bilan mitigé.

Rémy n'a toujours pas cadré en Ligue 1
« Il ne faut pas qu’il décroche trop et qu’il prenne la profondeur. » L’avertissement de Morgan Amalfitano au retour de la pause, au micro de Canal Plus, a sonné comme un signal. Signal que Rémy n’est pas vraiment dans le moule marseillais made in Baup. Il est sûr que la relation technique entre le trio Ayew-Valbuena-Amalfitano n’est plus aussi naturelle qu’à l’époque. Et surtout pas aussi fluide qu’avec Gignac. Pourtant, cela ne l’a pas empêché de se créer quelques belles situations. Mais un chiffre résume le vrai problème : zéro. Zéro, comme le nombre de frappes cadrées de Rémy en Ligue 1 cette saison. Et sans être grand scientifique, on peut en conclure que pour mettre des buts, cela complique la tâche. Une frappe du gauche contrée à la 28e minute. Une tête plongeante où il n’a pu qu’effleurer le ballon à la 45+1e. Une tête trop piquée dans une position idéale après un bon centre d’Ayew à la 57e. Une frappe trop croisée, enfin, sur un service d’Amalfitano à la 61e. Rémy a eu les munitions, mais sans le viseur. Sans doute une question de réglages. Et puisque ni Valbuena, qui n’a pas concrétisé le bon coup franc qu’il a obtenu à l’entrée de la surface, ni M. Bien, qui n’a pas sifflé un penalty dont il aurait pu bénéficier à l’entrée de la surface et lui a refusé, logiquement, un but hors-jeu, ne lui ont donné le coup de pouce dont il aurait eu tant besoin, Loïc Rémy n’aura décidément pas pu remplir la jauge de confiance indispensable à tout buteur. Dommage, car au vu de l’état du pied d’André-Pierre Gignac, l’OM va vite avoir besoin de lui en pleine réussite. Très vite.