L’agent d’Atila Turan, Sébastien Thiery, réagit au traitement reçu par son joueur, que le Sporting veut forcer à signer ailleurs qu’à Reims, où lui veut s’engager.
Convoité par Reims, avec qui il a un terrain d’entente de principe, Atila Turan, le jeune arrière gauche, prêté à Orduspor l’an dernier par le Sporting, est aujourd’hui dans une situation très difficile avec le club portugais, qui fait pression sur lui pour le forcer à signer dans d’autres clubs européens, disposés à payer un transfert.
« Ils menacent de ne plus lui payer son salaire »
« Aujourd’hui, Atila Turan est prisonnier du Sporting, et je pèse mes mots, explique son agent, Sébastien Thiery. La situation devient franchement grave. On en arrive à un point où le Sporting joue avec le joueur comme s’il était une marchandise. Je veux bien que le club ait des dettes, et cherche à s’en sortir, mais ce n’est pas tolérable de prendre la carrière et la vie d’un jeune homme de 21 ans en otage pour tenter d’obtenir un tout petit plus d’argent. Les dirigeants lui ont dit qu’ils ne lui verseront pas son salaire de juillet. Atila doit payer lui-même son hôtel pour dormir, alors que le club doit contractuellement participer à son logement. Il s’entraîne avec la B, avec des jeunes de 18 ans. Il n’a même pas le droit de disputer des matches amicaux avec la B. C’est comme s’il était devenu invisible. Plus personne ne lui parle ».
« Ils bloquent Atila pour qu’il signe dans un autre club »
L’agent d’Atila Turan poursuit : « La situation est pourtant claire. Le Sporting ne compte plus sur Atila, il a même mandaté 15000 agents pour trouver une solution à l’étranger. Mais le joueur veut rentrer en France, on a un club de Ligue 1 qui le veut et lui veut y aller. Il y a trois semaines, on a proposé une solution gagnant-gagnant aux dirigeants du Sporting, qui leur permet d’économiser entre 1,5 et 2 millions d’euros sur la fin de son contrat. Mais le Sporting refuse de répondre depuis trois semaines. A chaque fois, ils affirment qu’ils vont donner leur réponse dans deux jours, et rien ne vient. Ils bloquent le joueur en espérant le forcer à signer dans un club où il ne veut pas aller, en Turquie ou ailleurs, pour encaisser un peu plus d’argent. Tout ça alors qu’ils n’ont jamais déboursé un euro pour Atila ! Non seulement ils l’ont eu gratuit car Atila était libre, mais ils n’ont quasiment jamais eu à payer son salaire puisqu’ils l’ont systématiquement prêté ! ».
En attendant, Atila Turan peut au moins compter sur la constance du Stade de Reims, bien décidé à le faire signer. « Heureusement qu’on est tombé en France sur un club très correct, qui sait se montrer patient, et sur un coach qui le veut vraiment, reconnaît Sébastien Thiery, car la situation devient insoutenable pour Atila. Heureusement, aussi, qu’il est pro et qu’il s’entraîne en plus de son côté pour parfaire sa préparation. Mais là, l’attitude du Sporting n’est plus tolérable ».
A.H.