Jean-Michel Aulas n’a jamais été avare de critiques contre les moyens mirifiques accordés au PSG par le Qatar. Mais grâce à une autre pétromonarchie du golfe, Abu Dhabi, le président de l’Olympique lyonnais pourrait bien étendre son influence sur le championnat.
Alors que le Covid-19 et le scandale Mediapro ont vidé les caisses du foot français, le championnat tente de se renflouer en faisant appel à des investisseurs susceptibles de racheter près de 10 % de la ligue 1. Plusieurs candidats sont toujours en lice, et parmi eux, le fonds d’investissement américain Silverlake, connu pour ses investissements dans les nouvelles technologies comme Airbnb, Twitter ou Alibaba. Comment expliquer cet intérêt soudain pour les terrains de la Ligue 1 ? Il faut dire que Silverlake n’est pas totalement étranger à l’univers du ballon rond, puisque le fond entretient depuis des années une collaboration étroite avec… Jean-Michel Aulas. C’est en effet à ce fonds d’investissement américain que le président de l’OlympiqueLyonnais a cédé son entreprise d’éditeur de logiciel de gestion en 2016. Une transaction à plus de 500 millions d’euros, dans laquelle JMA, via une holding, conserve encore 10 % des parts de son ancien groupe. Autant dire que Silverlake et Jean-MichelAulas se connaissent bien, et le turbulent rhodanien n’est probablement pas étranger à l’intérêt du fonds d’investissement américain pour la Ligue 1. Si celui-ci venait à être désigné pour entrer au capital du championnat, Jean-Michel Aulas aurait dès lors un allié de poids pour défendre son influence, sa vision du football… Et son club ' Un comble quand on sait que l’un des principaux actionnaires de Silverlake n’est rien de moins que Mubadala, le fonds souverain d’Abu Dhabi, qui a acheté près de 10 % des parts du fonds américain en octobre dernier. À croire que l’argent des Émirats arabes unis n’a pas la même odeur que celui du Qatar. Une chose est sûre : Jean-Michel Aulas n’a pas fini de s’agiter. Et si le fonds Silverlake, dopés à l’argent émirati, met la main sur 10 % du capital de la Ligue 1, le président de l’OL risque bien de bénéficier d’une influence considérable sur tout le football français.