Alors que le coach lyonnais était il n'y a pas si longtemps au c'ur de la tempête, les derniers jours ont été une véritable opération pro-Puel. Chronique d'une rédemption annoncée.
Hier soir: Jean-Michel Aulas, qui avait pourtant annoncé un ultimatum après dix matchs de championnat, commence déjà à repousser. « Quand j'ai parlé du 24 octobre, on ne savait pas encore qu'il y aurait le match de Coupe de la Ligue contre Paris le 27. On fera le bilan fin octobre. Tout le monde sera sous l'œil de la remise en cause. Il n'y a pas que Claude Puel qui est menacé ou "menaçable" (sic) dans ce genre de réflexion. » Ce matin: Yoann Gourcuff, interrogé dans les colonnes du Progrès, apporte un soutien de poids à l'entraîneur lyonnais. « Je ne sais pas ce qui s’est passé les saisons précédentes pour en arriver là. Les banderoles en ville? C’était étonnant oui… Tout cela joue contre l’équipe aussi. Personnellement je n’ai rien à lui reprocher et je ne sais pas d’où vient cet acharnement. Le fait de critiquer l’entraîneur n’empêche pas la responsabilisation des joueurs. Moi j’ai toujours été très exigeant avec moi-même et avec les autres. Le coach fait tout pour former une équipe compétitive, mais ce sont les joueurs qui sont sur le terrain » Cet après-midi: C'est au tour de Lisandro Lopez, qui semblait pourtant en froid avec l'entraîneur lyonnais, qui est monté au créneau. « Mes relations avec Claude Puel sont parfaites, et toujours pleines de professionnalisme et de respect. Ces derniers temps, on me pose toujours cette question, et je donne toujours la même réponse. Il est de plus logique qu’il y ait de la tension autour de chaque rencontre. C’est nous les responsables de la situation que l’on vit. On doit gérer la tension autant que la pression. Lorsque l’équipe ne joue pas très bien ou ne gagne pas, c’est toujours l’entraîneur qui est visé. C’est normal au regard de notre situation. Il s’agit maintenant d’en sortir » Quant à Rudi Garcia, l'entraîneur lillois qui a succédé à Puel, ne comptez pas sur lui pour enfoncer son prédecesseur. «Ma réflexion ne porte que sur les performances de mon équipe. Ce qui m'intéresse, c'est de contrer les forces lyonnaises» Du coup, Claude Puel, lui, en rigole en conférence de presse. « Je ne me sens pas concerné par un quelconque ultimatum. Je ne vais pas dire que je suis dans mon élément mais cela ne me dérange pas. La pression, cela dépend de ce que l'on en fait. C'est un moteur. Cela maintient en éveil. Après le PSG en Coupe de la Ligue le 27 septembre, il y a Rennes le 30 septembre en Ligue 1, donc nous risquons de repousser l'échéance à début novembre (sourire) » Alors, opération communication pour réhabiliter Claude Puel, vrai confiance retrouvée d'un groupe, ou "union sacrée", comme l'a demandé Jean-Michel Aulas avant les prochaines échéances. Difficile de différencier le faux du vrai...