Si Lyon termine 2e ou 3e, je prends » a déclaré Claude Puel au quotidien Le Parisien. Pour l'entraîneur de l'Olympique Lyonnais, il y a « un vrai décalage » entre Bordeaux, une équipe selon lui « très mature » et sa formation qu'il estime « en reconstruction ».
Il explique les contre-performances de son équipe par « une mauvaise gestion après la trêve internationale » et estime que certains joueurs ont « fait preuve de suffisance ». Claude Puel a conclu son analyse en affirmant que « les compteurs seront remis à zéro après la trêve, mais pas mathématiquement, à condition qu'on ait retenu les leçons. »
A dix-neuf journée du terme du championnat, Claude Puel a abdiqué. Il a déjà fait une croix sur le titre de champion de France. Quand on regarde le classement et les treize points qui séparent le leader bordelais de la formation lyonnaise, on se dit que c'est cuit. Et pourtant, au soir de la 13e journée, Lille occupait la 14e place avec 16 points, à dix unités du leader auxerrois. Six journées et six victoires plus tard, le LOSC est deuxième (34 points), Auxerre 5e (32 pts). Soit douze points de repris. Donc tout est possible. Sauf que Bordeaux carbure toujours aussi bien et n'a pas encore baissé de rythme. Est-ce une raison pour déjà abandonner l'idée de reconquérir le titre de champion de France en fin de saison ? Claude Puel manque d'ambition. Et pour un homme comme lui, qui ne supporte pas la défaite, c'est surprenant. Pire, en visant la 2e ou 3e place, c'est le meilleur moyen de se planter et de finir 5e ou 6e. Lyon est actuellement 6e et n'a gagné qu'un match (2-0 face à Grenoble) lors des huit dernières rencontres de Ligue 1. Déjà que son discours et sa méthode semblent avoir fait leur temps à l'OL, si en plus les ambitions sont plombées, on ne donne pas chère de sa peau à la fin de cette exercice, d'autant qu'une élimination prématurée en Ligue des champions semble se dessiner face au Real Madrid en 8e de finale de la compétition.
Claude Puel aurait tout intérêt à lancer un nouveau défi à ses joueurs plutôt que de jouer les défaitistes. En exigeant un sans faute d'ici la fin du championnat (9 matches, 9 victoires), il ne serait pas certain de rattraper Bordeaux, certes, mais il assurerait à l'OL une place sur le podium. Et par la même occasion, il sauverait peut-être sa peau en vue de la saison prochaine. A moins qu'il ne se soit déjà fait une raison, ce qui expliquerait son pessimisme. Car en tentant de faire passer la pilule dès maintenant, que cherche exactement Claude Puel ? Il donne en tout cas une bonne excuse à Jean-Michel Aulas, le patron de l'OL, de le faire « sauter » plus tôt que prévu.