Alors que Laurent Blanc fait l’unanimité au PSG, Gérard Houiller s’est prêté au jeu des comparaisons avec son prédécesseur, Carlo Ancelotti.
À la surprise générale, Carlo Ancelotti a quitté le PSG cet été pour rejoindre le RealMadrid. Laurent Blanc l’a alors remplacé sur le banc du club de la capitale. Depuis, le Paris Saint-Germain est entré dans une autre dimension. Gérard Houllier en a profité pour analyser ce qui a changé depuis le départ du technicien italien. « Son plus gros héritage, c'est le titre. Lorsqu'une équipe suscite une très forte attente, a fortiori quand elle porte un nouveau projet, un premier trophée permet de la débloquer, de la libérer, et il lui confère toujours une forme d'assurance et de confiance supplémentaire. Ce titre de champion constituait donc un passage obligé pour aller plus haut. »
« CAVANI, C’EST UN VRAI LEADER D’EFFORTS »
« D'ailleurs, si Carlo était resté, Paris serait meilleur aussi cette saison. Maintenant, le mérite de Laurent n'en demeure pas moins immense. Sa façon de faire jouer l'équipe, sa gestion de l'effectif, et notamment des remplaçants, son coaching, souvent payant et audacieux... Quand vous avez de grands joueurs qui possèdent tous la bonne attitude, y compris les remplaçants, et qui acceptent de jouer les uns pour les autres, de se sacrifier, tout devient plus facile. On peut alors tout leur demander, a justifié GérardHoullier dans les colonnes de France Football. Cavani illustre bien, d'ailleurs, cette mentalité. Outre ses qualités phénoménales d'attaquant et de buteur, c'est un vrai leader d'efforts. Depuis cinq mois, sa présence semble avoir galvanisé le travail et le rendement général de l'équipe. On sent bien aussi que tous mordent dorénavant au projet. »
« L’ÉQUIPE EST EN TRAIN D’EXPLOSER »
« Après la période de tâtonnements tactiques, de gestation et de mise en place nécessaire qu'elle a connus avec Ancelotti, l'équipe est en train d'exploser. Elle a conservé ses qualités de contre et sa solidité défensive qui la caractérisaient avant. Mais elle a acquis une tout autre dimension, elle est plus mûre et elle est beaucoup plus forte, tout simplement, a ajouté l’ancien coach du PSG et de l’OL. Surtout, aujourd'hui, elle contrôle le match, le jeu, elle sait trouver des solutions sur attaques placées, elle repart bien de derrière et elle possède une grosse maîtrise collective. Sa première mi-temps contre Benfica en Ligue des champions reste à mes yeux un modèle en termes d'intensité, de rythme, de qualité de jeu et de technique. »