Régulièrement critiqué et annoncé sur la sellette, Unai Emery tient bon et a même repris les choses en mains en prenant des décisions radicales qui se sont avérées payantes.
Unai Emery n'a pas dû chômer pendant la trêve hivernale. On avait quitté le PSG sur un mois décembre délicat, on a retrouvé le club de la capitale dans de bien meilleures conditions en 2017. Quatre rencontres, douze buts inscrits, aucun encaissé, voilà le bilan des Parisiens en ce début d'année. Et si on y ajoute la large victoire contre Lorient (5-0) pour le dernier match de 2016, le bilan est encore plus positif et permet de noter de réels progrès. Et Unai Emery n'y est pas étranger. Quand ça va mal, il en est tenu responsable, il faut donc également souligner l'importance de ses choix lorsqu'ils fonctionnent.
Di Maria sur le banc
Et ces derniers temps, le technicien basque a eu le nez creux. Son premier choix très fort a évidemment été de se passer d'Angel Di Maria. Transparent lors de la première partie de saison, El Fideo a pourtant gardé la confiance de son entraîneur qui ne l'avait jamais sorti du onze de départ. Mais l'arrivée de Julian Draxler a changé la donne. Si Lucas semblait être en danger, c'est finalement Di Maria qui a fait les frais de l'arrivée de l'international allemand. Un choix payant puisque le néo-parisien s'est montré décisif à chacune de ses apparitions. On comprend désormais mieux la situation de la première partie de saison. Unai Emery estimait qu'il ne possédait pas de joueur capable de prendre la place de l'Argentin. Désormais il l'a, et il n'hésite pas à se passer de l'ancien Madrilène.
Trapp devant Areola
Mais le regain de forme du PSG coïncide avec un autre choix radical d'Unai Emery, à savoir le retour de Kevin Trapp dans les buts. Après plusieurs rencontres délicates durant lesquelles chaque tir cadré se transformait en but, Alphonse Areola a cédé sa place. Une décision que très peu d'entraîneurs auraient prise, la hiérarchie chez les gardiens étant en général établie dès le début de saison. Mais là encore, cela s'est avéré payant. Depuis la rencontre face à Lorient et le retour de Trapp dans les buts, les filets parisiens n'ont jamais tremblé. Quatre cleans sheets consécutifs (Areola jouait contre Metz) pour le portier allemand qui valident assez largement le choix d'Emery, pourtant très discuté.
Une confiance totale en Thiago Silva
Toutefois, un autre élément a permis au PSG d'être de nouveau très solide défensivement. Unai Emery a en effet toujours eu une confiance sans faille en son capitaine Thiago Silva. Le défenseur brésilien fait régulièrement face à des pertes de confiance en lui assez incroyable pour un joueur de son niveau, mais le technicien basque l'a toujours conforté et aujourd'hui, O Monstro règne de nouveau au sein de la défense parisienne, ce qui n'est pas étranger à l’imperméabilité du PSG ces derniers temps. Comme l'avait fait Laurent Blanc après la Coupe du monde 2014, Unai Emery n'a jamais lâché son capitaine, pourtant très critiqué et jugé incapable d'assumer le rôle de leader. Et Thiago Silva le lui rend bien aujourd’hui. Preuve que l'ancien entraîneur du FC Séville n'est pas qu'un simple tacticien et sait également gérer un effectif. Si tout n'est pas parfait, loin de là, il est incontestable de dire que dans le sillage de son technicien, le Paris Saint-Germain progresse. @Arthur_Montagne