PSG : Un grand dirigeant européen allume la méthode QSI
La rédaction

Plus d’un an après l’arrivée des Qataris à la tête du club, le PSG fait débat et ses procédés sur le marché des transferts sont loin de faire l’unanimité. En chef de file, le président du Bayern Karl-Heinz Rummenigge attaque sans détour cette nouvelle politique dans le ballon rond.

Ibra, le symbole qui dérange

Président du Bayern Munich et de l’ECA (Association européenne des clubs, ndlr), Karl-Heinz Rummenigge est réputé pour sa franchise et ses coups de gueule sans détour dans la presse. Sa victime du jour n’est autre que le PSG, dont les récents transferts sont venus bouleverser le monde du ballon rond : « Ce que fait Paris me dérange. Lorsque j’entends le montant du salaire de Zlatan Ibrahimovic (14 M€ par an), j’ai mal au ventre. Sur un an, son salaire équivaut à celui de Javi Martinez sur cinq ans (qui perçoit quant à lui un salaire annuel de 3 M€) », explique le président bavarois dans des propos relayés par L’Equipe. Une mode qui a eu tendance à beaucoup s’installer en Europe depuis plusieurs années.

Même combat pour City et Chelsea

D’ailleurs, Rummenigge ne s’arrête pas au simple exemple parisien et s’attaque également à des formations qui ont récemment fait leurs preuves puisqu’il s’agit du vainqueur de la Ligue des Champions ainsi que du champion d’Angleterre en titre : « Lorsque je regarde leurs dépenses, celles de Manchester City (54 M€ durant cet été 2012) ou de Chelsea (100,7 M€), je me dis que ces clubs ont des pertes considérables », annonce le patron du Bayern qui ne décolère pas quant à l’incapacité de son club de pouvoir réaliser face à de tels moyens. Voila pourquoi il compte tant sur l’UEFA et ses réformes à venir.

Platini attendu au tournant

Alors que le fair-play financier pointe le bout de son nez, Rummenigge entend bien rectifier le tir rapidement et remettre ces nouveaux riches dans le droit chemin : « Tous auront l’obligation de respecter les règles du fair-play financier qui stipulent que les pertes ne doivent pas aller au-delà de 15 M€ par saison. C'est à l’UEFA de faire en sorte que ces clubs les respectent ou subissent des sanctions ». Voila qui a le mérite d’être clair, et les Qataris prennent d’ailleurs au passage une dernière salve de la part du Bavarois : « Paris ne pourra pas dépenser 100 millions d’euros tous les ans pendant cinq ans, car on ne peut pas dépenser plus que ce qu’on a gagné. Ce que fait le PSG, c’est absurde ». Leonardo et Nasser Al-Khelaifi apprécieront…

Par Guillaume de Saint Sauveur