PSG Sissoko le grand corps malade
La rédaction

Momo Sissoko débarque à Paris avec la pancarte de blessé chronique mais pourrait vite devenir le métronome et la grosse recrue du PSG.Sur un terrain de football, Momo Sisssoko n’a rien d’un poète, habitué aux basses œuvres et au travail de l’ombre qui incombent à son rôle de milieu de défensif. Même si au regard des blessures qui jalonnent son parcours, sa carrière revêt des allures dramaturgiques. « Je suis convaincu qu’avec le staff, qui va m’aidé, je vais tout casser », déclarait-il lors de sa présentation officielle sous ses nouvelles couleurs. Un comble pour un joueur qui justement ne cesse de… se casser depuis plusieurs saisons. Et quand Guy Roux, son formateur à Auxerre, assure que Sissoko « a été très peu blessé », on se dit que le consultant de Canal+ ferait bien de dépoussiérer ses fiches.

Sept mois et demi qu’il n’a pas joué
Depuis six ans, le néo-Parisien n’a connu qu’un seul exercice sans anicroche. En 2005-06, lors de son arrivée à Liverpool, une blessure à l’œil l’éloigne des terrains un mois. La saison suivante, début novembre 2006, son épaule disloquée le contraint à l’opération et à une indisponibilité de trois mois. Le 7 mars 2009, une fracture du 5e métatarse du pied gauche lui vaut sept mois d’absence. Deux mois seulement après son retour, il enchaîne sur une blessure à l’adducteur gauche et une déchirure à la cuisse gauche qui le force à un mois de repos. Pire, Momo Sissoko n’a plus foulé une pelouse depuis janvier dernier, soit sept mois d’inactivité, à cause d’une inflammation du cartilage du genou gauche qui le contraint à une arthroscopie. C’est dire dans quelle condition physique le Malien débarque au PSG. Musulman pratiquant, le jeûne du ramadan, qui s’achève fin août, ne devrait pas non plus être un facteur accélérateur pour retrouver la pleine possession de ses moyens.

Un problème de rythme
Le PSG a-t-il donc bien fait de se risquer à miser 8 millions d’euros sur un joueur qui semble touché par la maladie des os de verre ? « Ce n’est pas un joueur fragile, garantit Daniel Bravo, spécialiste de la Serie A. C’est le genre de joueurs qui se blesse quand il manque de rythme. C’est ce qui s’est passé à la Juve. D’entrée, Del Neri ne l’a pas traité comme les autres, ne l’a pas considéré et l’a mis remplaçant. Momo a senti qu’il ne l’aimait pas et a perdu le rythme. S’il retrouve le rythme, il peut faire des ravages au Parc. »

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