Suite à son expulsion (deux jaunes) face à l'OM, Momo Sissoko a été suspendu deux matchs fermes (plus un avec sursis) par la commission de discipline de la LFP. Le milieu de terrain du PSG va faire son retour face à Lille ce soir. Mais il n'en reste pas moins amer.
« C'est n'importe quoi ! » a-t-il lâché le jour du verdict avant de se murer dans le silence. Carlo Ancelotti est monté au front pour défendre son joueur : « Quand il a pris deux matchs de suspension après son carton rouge à Dijon, j'avais dit que je trouvais ça bizarre. Là, c'est encore plus bizarre. » Sur le sujet, les avis sont partagés. Pour Philippe Jeannol, « ce n'est pas si sévère ». L'ancien défenseur du PSG estime que « Sissoko mérite ses cartons. Il a un jeu engagé et il y a des risques car il est athlétique et physique. Il doit gérer ça. » Bernard Casoni est plus mesuré : « C'est sévère. Je suis pour l'impact et l'agressivité. » Même son de cloche du côté de notre consultant Daniel Bravo : « Sissoko a été sévèrement puni, mais il n'est ni méchant, ni dangereux. Il est costaud, donc ses fautes sont plus spectaculaires. Aux arbitres d'être plus vigilants et de ne pas sanctionner son engagement, mais seulement la dangerosité de ses gestes. Les arbitres n'ont pas l'habitude de cet engagement, mais c'est l'engagement qu'il faut pour le niveau international. »
Jeannol : « Quand il est en retard, ça fait mal ! » Pour Carlo Ancelotti, l'entraîneur du PSG, pas de doute, Momo Sissoko est clairement dans le viseur des arbitres. « La règle est très claire : Si tu t'engages sur l'homme, tu peux être suspendu, mais quand tu t'engages sur le ballon, il n'y a pas de faute et de carton. Momo, pour deux engagements sur le ballon a pris quatre journées de suspension. Je pense qu'il y a un problème, il y a quelque chose contre Sissoko. C'est un joueur agressif, mais sur le ballon. J'aime ça ! » Pour Philippe Jeannol, « Sissoko n'est pas dans le collimateur des arbitres. Quand il intervient, ça se voit plus que lorsque Sammaritano défend ! Il doit garder son agressivité, mais sa lucidité également. Sissoko n'est pas un joueur dangereux, surtout si on compare aux joueurs de mon époque. C'est son engagement et sa vitesse qui donne cette impression. Et il a cette capacité à ne pas reculer à l'impact. Mais c'est vrai que lorsqu'il en retard, ça fait mal ! » Bernard Casoni dénonce, lui, l'arbitrage français. « Sissoko est dans le collimateur des arbitres. En France, l'arbitrage ne laisse pas passer beaucoup de chose. On ne peut plus toucher un adversaire. Le foot, c'est du contact. En Europe, il y a de l'impact. Après, à Sissoko de se canaliser et de trouver le juste milieu. Mais il n'est pas dangereux. Il a simplement du gabarit et de la puissance. » Daniel Bravo conclut : « Sissoko doit s'inspirer de la malice de Thiago Motta. L'italien fait beaucoup de fautes qui passent inaperçues, mais qui n'en sont pas moins réelles. Motta est plus dangereux que Sissoko. » Sissoko est prévenu. Surtout qu'au prochain avertissement, il sera à nouveau suspendu pour un match. A lui de trouver le bon dosage.