PSG - Sakho : « Je peux porter un autre maillot en L1 »
La rédaction

Mamadou Sakho en a gros sur la patate. Relégué sur le banc depuis l’arrivée de Carlo Ancelotti, l’ex-capitaine du PSG évoque pour la première fois un départ cet été dans un entretien accordé à L’Equipe. Le défenseur central n’y va pas par quatre chemins et balance, amer, tout ce qu’il a sur le cœur. Extraits.

Sakho veut jouer « Mon objectif, cette saison, c’est de jouer, d’être titulaire en club. Je serai donc ouvert aux propositions de clubs prêts à me donner du temps de jeu et à me permettre de poursuivre ma progression. Je ne suis pas prêt à revivre la même saison que les six derniers mois. C’est pour ça que je suis ouvert aux propositions et queje pense au départ. C’est la première fois que je tiens ce discours. »

Il n’a pas la confiance d’Ancelotti « J’ai eu une discussion avec lui avant les vacances. Son discours ne m’a pas rassuré. J’ai déjà eu des conversations avec des coaches qui comptaient sur moi et, là, c’est la première fois que je ressors du bureau dans cet état d’esprit. Il m’a dit qu’il fallait accepter la concurrence. O.K., j’accepte la concurrence mais si vous achetez un grand nom, expérimenté, et que vous payez 30 ou 40 millions d’euros pour l’avoir, c’est pour qu’il joue. Je ne suis pas dupe. Là, on ne parle plus de concurrence. Jusqu’ici, à Paris, on m’avait toujours fait confiance et j’ai essayé de la justifier. Sauf que, maintenant, je ne ressens pas cette confiance du nouveau staff. »

La perte du brassard « Personne n’est venu me prévenir. Je n’ai pas trouvé ça très classe. J’aurais aimé qu’on vienne me le dire droit dans les yeux. Après, je n’ai pas vécu ça comme une humiliation parce que je suis fier de ce que j’ai fait à Paris. Si je suis amené à partir, ce sera la tête haute. »

Prêt à sa venger ailleurs en Ligue 1 « Il y a quelques années, j’aurais répondu l’étranger. Mais, aujourd’hui, je pense pouvoir porter un autre maillot en Ligue 1, pour démontrer qu’à Paris ils ont tort de ne pas me faire confiance. En tout cas, j’irai dans un club qui compte sur moi, qui me fera progresser pour retrouver la sélection. C’est mon objectif. »

Un objectif : le Mondial 2014 « Ça m’a touché. Quand j’ai vu la liste, j’en avais les larmes aux yeux. C’étaient deux ans de travail qui s’effondraient puisque j’avais toujours été convoqué depuis août 2010. Voir partir le train pendant que vous êtes sur le quai, ça fait mal, très mal même. Il faut que je joue en club, c’est clair… »