A quelques jours du grand Clasico face à l’OM, Javier Pastore se livre sans concession sur les sujets chauds du PSG : Son état de forme, son placement, la concurrence avec Nenê ou encore l’importance de Zlatan Ibrahimovic.
Un vrai numéro 10
Arrivé durant l’été 2011 au PSG (42 M€), Javier Pastore a été l’un des premiers éléments franciliens à subir les nombreux changements tactiques de Carlo Ancelotti. Interrogé dans les colonnes de France Football, « El Flaco » explique qu’il reste plus efficace en tant que numéro 10 axial : « Tout le monde a pu constater que mon rendement a nettement progressé lorsque je me suis trouvé plus près des deux attaquants. Je me sens beaucoup mieux quand je suis positionné plus haut […] Au milieu, il faut sans cesse se replacer en pensant à récupérer le ballon, et parcourir plus de distance. Alors qu’en étant plus haut je suis moins fatigué et plus disponible pour mieux réussir mes actions. Et j’évolue plus près du but adverse », annonce l’international argentin qui adresse ainsi un message clair à son entraîneur. Il faut dire qu’un an après son arrivée, il est toujours attendu au tournant.
« Le problème est dans ma tête »
Certes, Javier Pastore offre des statistiques loin d’être affolantes depuis son transfert dans l’Hexagone (38 matches de L1 au total, 14 buts et 7 passes décisives) mais ses prestations dans le jeu laissent encore à désirer : « Je sais qu’il m’arrive encore d’avoir des passages à vide au cours des matches, d’alterner le bon et le très mauvais. On en parle beaucoup avec l’entraîneur pour voir comment garder un niveau plus constant. Le problème est dans ma tête », confesse l’ancien meneur de jeu de Palerme qui précise que les gros titres autour du montant de son transfert ne sont pas étrangers à la pression qui l’entoure : « J’ai été le premier à avoir été recruté à un prix élevé, ç’a a pu peser à un moment donné… Cela a peut-être joué au début, car on ne parlait que de ça. Mais, aujourd’hui, c’est oublié, d’autant qu’il y a eu cette année des transferts plus importants que le mien ». Des transferts qui ont permis au club de franchir un nouveau palier comme l’explique Pastore.
Ibrahimovic – Verratti : les plus-values
Comme lui, Zlatan Ibrahimovic et Marco Verratti sont arrivés tout droit d’Italie et avaient tout à prouver au Parc des Princes. Désormais, Javier Pastore se montre particulièrement confiant sur l’avenir du jeune milieu de terrain transalpin : « Il m’aide énormément. Il cherche la passe courte et porte le jeu vers l’avant. Et il m’apporte énormément, car il a cette facilité pour éliminer un ou deux joueurs sur un touché de balle. Du coup, il attire les adversaires et ça me libère. Avec lui, je joue mieux », affirme t-il. Même son de cloche concernant le géant suédois, qui apporte un potentiel nouveau au club : « Il a un profil différent des autres. Il reste généralement dans l’axe, il n’hésite pas à reculer pour chercher le ballon. Il est physiquement très fort, il est difficile de lui prendre la balle. Ca nous offre beaucoup plus de solutions ». Et si certains joueurs s’imposent à peine arrivés au PSG, d’anciennes stars ne parviennent pas à retrouver leur statut au sein du terrain.
Nenê, la gloire déchue
Titularisé par Carlo Ancelotti mercredi soir à Porto (0-1), Nenê est pourtant devenu un remplaçant à part entière cette saison au PSG. Barré par Javier Pastore pour le poste de meneur de jeu, le Brésilien reste néanmoins un concurrent intéressant : « Il vit mal cette étape. La saison dernière, il était titulaire et buteur, aujourd’hui il est sur le banc. Le changement de système l’a desservi. Avec deux attaquants, la concurrence est trop importante. Il ne peut plus jouer à ce poste (NDLR : Ailier gauche). Il n’a plus le choix […] Mais il reste un joueur important, c’est entre autres grâce à lui que nous jouons cette année la Ligue des Champions. Il ne faut pas l’oublier », assure Pastore. Les grandes lignes sont donc dessinées pour ce PSG nouvelle génération et l’Argentin, qui en est l’un des symboles majeurs, devra s’appliquer davantage pour rendre une œuvre brillante durant chaque week-end.
Par Guillaume de Saint Sauveur