PSG : Pastore a épuisé tout son crédit
La rédaction

Auteur d’une première période calamiteuse devant l’OM, Javier Pastore voit revenir le marronnier qui l’abrite depuis son arrivée au PSG : est-il vraiment un top joueur ? Même chez lui, on n’y croit plus.

En ce moment, Carlo Ancelotti fait jouer à Javier Pastore les intermittents du spectacle. Remplaçant à Porto aux dépens de Nenê, l’Argentin est sorti à la pause du Clasico pour faire entrer Kévin Gameiro.

« Je suis toujours étonné de voir ça »
Ce dernier n’a rien changé à la physionomie de la rencontre, malgré une grosse occasion, mais il a eu le mérite de courir et de se montrer dangereux. Pastore, lui, s’est bien montré dangereux… pour l’équilibre de son équipe. Incapable d’enchaîner deux passes correctes, transparent dans la construction offensive et au pressing, il a également vendangé une occasion en or juste avant la pause qui aurait pu modifier la suite du match. Il aura traversé sa partie comme une ombre et se sera signalé pour deux faits majeurs : avoir su agacer Zlatan Ibrahimovic (qui le jettera un regard noir corbeau) et perdu 12 ballons sur 33 joués en 45 minutes. A ce niveau-là, c’est ahurissant. « C’est fou d’avoir autant de talent et d’être aussi transparent, je suis toujours étonné de voir ça », pestait même Christophe Dugarry sur Canal+.

La presse argentine lui préfère Ezequiel Lavezzi…
2 dans L’Equipe, 3 pour la rédaction du 10 Sport, 3,5 pour Le Parisien : les observateurs ne se sont pas trompés sur son cas. La presse française, qui attend toujours de voir « El Flaco » sortir des prestations solides sur la régularité, est peut-être trop dure avec lui. Et chez lui, en Argentine, comment Pastore est-il vu après ce Clasico ? La couverture de lundi est aussi transparente que sa prestation. Olé, la référence ultime, lui a simplement accordé un petit encadré en page 45 pour évoquer sa… titularisation. Au pays du tango, le seul qui serait bankable semble être Ezequiel Lavezzi mais celui-ci est blessé (cette information est d’ailleurs plus longuement détaillées que le seul cas Pastore).

… et Walter Samuel
Pour le confrère de La Nacion, c’est encore pire mais cela est peut-être dû au manque d’attrait du Clasico français. Celui-ci parle en effet uniquement de Zlatan Ibrahimovic, photo à l’appui, et préfère privilégier le but victorieux de Walter Samuel face au Milan AC avec un énorme article dédié. Pour Pastore, rien du tout. Faut-il s’en inquiéter ? Finalement, pas plus que ça. Lorsque Pastore a flambé plus tôt dans la saison sous le maillot du PSG (il n’est plus convoqué avec l’Albiceleste), il était déjà rare de trouver trace d’un intérêt de la presse sud-américaine à son sujet. Il semble désormais clair qu’il est passé de tête d’affiche, ce qu’il a été un temps du fait de son transfert astronomique, à joueur quasi-anonyme. Quelque part, c’est ce qu’il cherchait pour mieux s’épanouir. Maintenant, il n’a même plus cette excuse.