PSG-OM : Valbuena-Ménez : lautre match
La rédaction

Jérémy Ménez et Mathieu Valbuena réalisent une excellente saison. Et PSG- OM sera l’occasion de marquer des points en vue de l’Euro 2012.

Ce Clasico n’aura pas l’enjeu sportif espéré. Si le PSG doit l’emporter pour faire un pas de plus vers le titre, l’OM n’a plus grand-chose à espérer en Ligue 1. Mais ce PSG-OM sera néanmoins l’occasion pour deux prétendants et concurrents, Jérémy Ménez et Mathieu Valbuena, de se montrer aux yeux de Laurent Blanc, sélectionneur de l’équipe de France. « Cette rencontre a du caractère, un parfum particulier, estime Alain Giresse. Ce sera un match important pour les deux joueurs pour marquer de précieux points auprès du sélectionneur. »

 « Un Ménez tranchant, un Valbuena déroutant » Malgré leurs différences physiques, Ménez (1,81 m) et Valbuena (1,67 m) se ressemblent beaucoup. On les aime ou on les déteste… Mais dans l’esprit de Laurent Blanc, il n’y aura peut-être pas de place pour les deux dans sa liste des 23. « En terme de positionnement, ce sont de vrais milieux offensifs qui se projettent vers l’avant, explique le sélectionneur du Mali. Ils ont ensuite cette capacité de dribble, de dernière passe ou d’action individuelle. À tout moment, ils sont capables de créer une situation dangereuse et d’amener un plus à leur équipe. »

Deux techniciens, mais dans un registre peut-être différent. « J’aime la vitesse, la tonicité et la qualité de perforation de Ménez, juge Giresse. Il est capable de percuter, d’éliminer et d’avancer. Il est tranchant et juste dans la finition. Valbuena est plus dans le changement de rythme, le contrepied. Il est déroutant. » Un avis partagé par Élie Baup : « Ménez est plus puissant, il bouge beaucoup. Il est souvent au départ d’attaques rapides ou de contre-attaques. Valbuena est plus capable de faire la différence sur des espaces réduits. Grâce à sa vivacité, Valbuena sera plus gênant face à une défense bien en place. »

Au coude à coude Depuis le début de saison, les deux joueurs suivent une trajectoire identique. Chacun est un élément indispensable de son équipe, même si Mathieu Valbuena a un peu moins joué (1590 minutes, soit 24 matchs pour 19 titularisations) que Jérémy Ménez (2124 minutes soit 26 matchs pour 26 titularisations). Idem côté statistiques avec 11 passes décisives et 4 buts pour Valbuena, contre 10 passes décisives et 4 buts pour Ménez. Difficile pour Laurent Blanc de trancher.

« L’association de bons joueurs n’est pas contre-indiquée, sourit Alain Giresse. On a besoin de joueurs dans ce registre. » L’avantage de Valbuena : il peut aussi jouer dans l’axe. Et « il se recentre plus facilement, il a une bonne vision du jeu et dans la finition, il met des buts extraordinaires », renchérit Baup. Mais il peut aussi être extraordinairement agaçant. De par sa capacité à s’écrouler dès qu’on le touche. Comme Ménez, d’ailleurs. Même si le Parisien agace plus par sa nonchalance et son individualisme. Des défauts qu’il faudra gommer, dimanche, car à l’issue de ce match, Laurent Blanc pourrait bien distribuer un ticket en première classe pour l’Euro à l’un d’entre eux.

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