PSG-OM : Ça va saigner
La rédaction

Pour emporter ce Clasico, l’OM va devoir aller sur l’un de ses terrains de jeu favoris : l’impact physique. La spécialité de Didier Deschamps.

Depuis que Didier Deschamps a pris l’OM en main, l’écurie phocéenne a remporté cinq des six Clasicos (une seule défaite, le 7 novembre 2010, 2-1 : Erding 9e, Hoarau 19e contre Lucho 23e). Le PSG est même devenu une spécialité du technicien français qu’il se plaît à cuisiner autour d’un ingrédient qui fait sa recette : le combat physique. Au match aller (3-0), les Marseillais avaient sorti le grand jeu dès l’entame avec un Lucho – encore uti(lisab)le – remonté comme une pendule. « On avait entendu dire que Kombouaré voulait un combat, rapportait alors Souleymane Diawara. Et quand on voit que c'est Lucho qui met le premier tampon, il n'était pas question de ne pas le suivre. » La consigne devrait donc être simple, dimanche, dans le vestiaire olympien : mettre le pied où l’adversaire n’osera pas mettre la tête.

« Essayer de les étouffer » Nancy, seule équipe à avoir battu deux fois le PSG cette saison (0-1 et 2-1), n’a pas les arguments physiques de l’OM. Pourtant, Guy-Rolland N’Dy Assembe pense que la méthode pourrait être la bonne. « Avant le match de dimanche, le coach avait donné pour consigne de ne pas les laisser jouer et de répondre présent dans l’impact physique, raconte le gardien de but de l’ASNL. Ce message était lié au fait que nous jouions à domicile, mais aussi parce que quand Paris joue au ballon, ils sont très forts… Donc le meilleur moyen pour éviter qu’ils ne prennent le jeu à leur compte, c’est apporter une dimension physique au débat. Ne pas les laisser jouer, essayer d’étouffer leurs individualités. C’est ce qu’on a très bien fait en première mi-temps. Ensuite, ils ont repris le dessus. Et c’était beaucoup plus compliqué… »

Le vrai problème, c’est l’OM Quand Paris joue au ballon, la donne est effectivement toute autre. Encore plus si, autour de l’armada Ménez-Nenê-Hoarau ( ou Gameiro), se trouve un Pastore des grands soirs. Mais avant de penser à faire déjouer l’adversaire en lui imposant un défi physique de taille, l’OM va devoir aussi penser à sa production. « Je pense que l’OM doit d’abord se concentrer sur son propre jeu plutôt que d’essayer de trouver des failles dans celui de Paris, résume Bernard Casoni, ancien entraîneur d’Évian Thonon-Gaillard (2-2 contre le PSG). Ils n’ont pas gagné un match de championnat depuis… (deux mois) Les problèmes, c’est plutôt chez eux qu’ils sont. » Régler ses maux, avant d’en causer à son adversaire : la problématique semble impossible à résoudre pour les Marseillais vu le temps imparti, et l’étendue des dégâts. Les coéquipiers d’Alou Diarra avaient pourtant réussi cet exploit au match aller. Après deux revers consécutifs (Montpellier et l’Olympiakos, deux fois 1-0), l’OM avait corrigé Paris en se montrant simplement solide et efficace. À défaut d’être magique, il va donc falloir aller au mastic.

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