PSG : Matuidi a affiché ses limites
La rédaction

A l’image du PSG, Blaise Matuidi a vécu un match compliqué à la Mosson face à Montpellier (1-1). Contrairement à d’habitude, le milieu de terrain n’a pas su élever son jeu. Assez rare pour être signalé.

On commençait à en douter mais Blaise Matuidi est humain. Impressionnant depuis le début de la saison, que ce soit sous le maillot du PSG ou de l’équipe de France, le milieu de terrain international a livré l’un de ses matchs les moins aboutis dimanche soir à la Mosson face à Montpellier. Avant même l’expulsion très médiatisée de Mamadou Sakho, l’ancien joueur de l’ASSE avait donné des signes de faiblesse dans son jeu. Rien de vraiment inquiétant, tant il enchaîne les performances de choix mais assez pour que cette dernière soit signalée. Il a ainsi rappelé à Carlo Ancelotti que personne n’était vraiment intouchable. Ce n’est pas tant que Matuidi a été mauvais, il a encore trop de marge pour glisser dans dette catégorie, c’est juste qu’il s’est situé dans la moyenne basse de son équipe.

Une relance fatale On se rappelle encore de sa relance dangereuse et manquée qui a provoqué l’égalisation de Cabella en seconde période. Mais ce n’est pas tout. Sans doute fatigué par les matchs à répétition, l’ancien Troyen, pourtant placé dans sa position favorite de milieu gauche, n’a pas eu le volume de jeu escompté. Ses statistiques parlent d’elles-mêmes. Son alter ego de Montpellier, Marco Estrada, positionné il est vrai en véritable milieu défensif, l’a bouffé à tous les niveaux. Quand le Parisien a touché 50 ballons, le Chilien en avait gobé plus du double (105), avec un temps de possession de balle également multiplié par deux (2 minutes contre 48 secondes).

Estrada l’a mis dans l’ombre Quand ce même Matuidi a délivré 42 passes, Estrada en avait distillé 91, avec une réussite probante (91% contre 66%). Autre point qui fait grincer quelques dents, la propension de Matuidi à avoir trop privilégié la latéralité (42% de passes latérales) quand les options de contre s’offraient à lui (41% vers l’avant). La récupération est finalement le seul domaine où Matuidi n’a pas décliné, avec 14 ballons grattés, soit 2 de plus que son compère Thiago Motta, auteur d’un retour remarqué à ses côtés. On notera également qu’il n’a commis aucune faute et n’a rien lâché pendant 93 minutes de jeu. Même quand il ne semble pas dans son assiette, Matuidi reste donc un solide élément à la disposition d’Ancelotti. Et ça, Didier Deschamps le sait déjà.