Si Carlo Ancelotti a rapidement tenu, hier, à partager la responsabilité de la défaite à Nice (1-2) avec ses joueurs, le coach italien n’est pas exempt de tout reproche. Pour quatre raisons.
N’aligner aucun milieu offensif Nous en parlions déjà hier, le PSG a souffert d’un manque criant : celui d’un lien entre le milieu et l’attaque en raison d’une absence de créateur. Carlo Ancelotti a, il faut le dire, aligné une composition d’équipe assez particulière. Quatre défenseurs, un latéral reconverti milieu de terrain (Maxwell), deux milieux défensifs, et trois attaquants. Nombreux sont ceux qui n’ont pas compris le choix de Carlo Ancelotti, d’autant plus avec l’absence d’un Marco Verratti qui, dans une position de meneur de jeu reculé, aurait eu les capacités d’assumer ce rôle de passeur qui a tant manqué au PSG, hier.
Lancer les fragiles Van der Wiel et Pastore On a rapidement senti hier, sur la pelouse du Ray, que le Paris Saint-Germain allait passer une mauvaise soirée. La formation niçoise, combative et pleine d’envie, a su élever son niveau pour faire douter des Parisiens en mal de certitudes. C’est justement à ce moment-là que Carlo Ancelotti a décidé de faire entrer Pastore et Van der Wiel. Un choix plutôt surprenant, là encore, du coach italien. A l’heure où le PSG avait peut-être besoin d’hommes de caractère, Ancelotti a choisi de lancer dans ce bain bouillant les deux joueurs sans doute les moins en confiance de son effectif. Un double changement risqué qui a malheureusement été rapidement sanctionné, Bauthéac ouvrant le score quelques minutes après ce coaching.
Oublier Nenê Dès le départ de la rencontre, et encore plus en cours de match, un choix en particulier de Carlo Ancelotti a pu surprendre : celui de se passer de Nenê. Remplaçant cette semaine en Coupe de la Ligue, mais plutôt à son avantage face à Troyes, le Brésilien avait le profil pour relancer ce PSG en mal de bonnes passes et en recherche de joueurs de caractère pour se relancer sur la pelouse de Nice. Ancelotti lui a préféré Pastore. La fracture semble de plus en plus importante entre Nenê et le staff parisien. Pourtant, Ancelotti peut-il se passer, par les temps qui courent, d’un joueur si décisif ?
Ne pas renouveler son effectif Carlo Ancelotti a pris un sacré risque en lançant, sur la pelouse de Nice, quasiment la même équipe que celle qui a débuté à Saint-Etienne (seul Alex a remplacé Sakho au coup d'envoi). Et comme seul Ménez avait cédé sa place à Nenê en cours de match, neuf des onze joueurs qui ont évolué au Ray, hier soir, avaient disputé 120 minutes, défaite en prime, trois jours plus tôt. Carlo Ancelotti aura du mal à faire admettre qu’il n’a pas sous la main l’effectif pour faire tourner ses joueurs…